#balancetonporc #auschwitz #ovalie
France Mauvaise Nouvelle https://www.mauvaisenouvelle.fr 600 300 https://www.mauvaisenouvelle.fr/img/logo.png#balancetonporc #auschwitz #ovalie
Tour d’horizons en vrac
Balance ton porc
S’il fallait faire de la provocation, j’oserais dire que ce hashtag est particulièrement mal choisi. Tant les défenseurs de la cause animale que les officines islamo-compatibles ou les tenants d’une majorité sexuelle abaissée à 13 ans pourraient en effet s’en offusquer.
De quoi s’agit-il ? Libérer la parole des victimes d’agressions sexuelles ? Peut-être. Mais c’est surtout servir la guerre des sexes et creuser un peu plus le fossé entre hommes et femmes en entretenant la défiance mutuelle. Je ne critique ni l’objectif affiché, ni la volonté de faire changer les choses mais le moyen qui s’exonère de tout discernement en livrant des personnes à la vindicte populaire sans même leur laisser l’ombre d’une possibilité de se défendre. N’est-ce pas cette même attitude d’ailleurs qu’on leur reproche en d’autres circonstances ?
Auschwitz
Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de me rendre dans les camps d’Auschwitz et de Birkenau. Visite pleine d’émotions. Qui pourrait en sortir indemne ? Le silence des lieux est rempli du cri de cette humanité martyrisée.
Entre les barraques, témoins de l’avilissement et de la barbarie, on erre, fasciné. Sidéré par l’incroyable mouvement qui a conduit des fils, des maris, des pères à planifier et organiser méthodiquement l’extermination d’hommes, de femmes ou d’enfants dont le seul crime était d’être. On est anéanti de cette intelligence dévoyée au service de l’inhumain.
Pourtant, en mettant mes pas dans ceux de l’Histoire, j’ai pris conscience que tout homme est une guerre civile, comme l’écrivait Lartéguy, une perpétuelle tension. J’ai expérimenté dans ses camps que la colère et la haine affleurent sous notre vernis d’urbanité et que nul n’est à l’abri, moi, pas plus qu’aucun autre.
Ovalie
La France sera donc le pays organisateur de la Coupe du monde de rugby en 2023. Victoire de façade qui ne peut effacer les tensions qui empoisonnent le monde de l’ovalie hexagonale. Pour l’amoureux du beau geste, des rugueux dimanches matin et de l’adversité conviviale de nos chauvines ordalies que je suis, cette annonce a le goût amer d’un lendemain de troisième mi-temps de défaite.
Espérons que cette compétition ne soit pas celle du rugby pasteurisé, du style de jeu uniformisé et des profils de joueurs clonés que nous promettent les tenants d’un « rugby moderne ». Ils me manquent ces bords de terrain d’antan qui chantaient bon l’accent de nos terroirs.
Aux étoiles trop haut perchées, j’ai toujours préféré les coqs bien campés, les deux pieds sur leur tas de fumier.