Mélenchon évite le salon de l'agriculture
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Ils sont venus, ils ont tous là, même ceux qui feront moins de 5 %. Il y a même François le fils maudit qui est venu inaugurer le salon…
Passage obligé - ou presque - pour tout candidat à la présidence de la République, le salon de l'agriculture a ouvert ses portes ce week-end. Il est bien loin le temps où Jacques Chirac passait la journée au salon, traînant dans son sillage un pâle Alain Juppé au bord de l'indigestion. On regretterait presque l'épique « casse-toi pov'con » de Nicolas Sarkozy, tant le ton de nos politiques semble convenu, entendu, passé. Il est venu tant de monde au salon. Ils ont dit des choses. Ils n'ont pas dit grand-chose. Ils sont partis. L'agriculture et la ruralité se meurent faute de crédit à la table des puissants, qu'ils approvisionnent néanmoins.
Exception assez rafraîchissante au milieu de cet interminable défilé, Jean-Luc Mélenchon a décidé de ne pas se rendre au salon, pas même son hologramme. Afin que sa décision ne soit pas interprétée comme une marque de mépris envers le monde agricole, le leader d'extrême-gauche a annoncé qu'il se rendrait ce lundi dans l'Oise pour visiter une ferme.
Face au « dénuement inouï » de la « paysannerie », Mélenchon entend proposer un modèle agricole alternatif, avec l'ambition d'instituer « une agriculture respectueuse de l’être humain et de l'environnement ne peut pas être capitaliste car le capitalisme n’est pas compatible avec le temps long d’une agriculture paysanne et écologique ». Là semble donc s'arrêter sa bonne compréhension du monde rural qui n'a jamais eu le goût de l'organisation des sovkhozes.
La logique coopérative eut de grandes difficultés à s'imposer dans un monde individualiste, la mécanisation et les investissements qu'elle impose y sont parvenus au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Seule la généralisation des "fermes à mille vaches" et la prolétarisation - et non sa paupérisation déjà en œuvre - du monde agricole qui en découlera rendra possible un basculement des campagnes pauvres dans les bras du communisme.