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Pas de combat des civilisations

Pas de combat des civilisations

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Quand on me parle de combat de civilisations je tique un peu car concrètement que reste-t-il de la nôtre ? En dehors de cet hédonisme grégaire insouciant que tous pratiquent plus ou moins ? En réponse aux attentats du Bataclan et de « Charlie » on répétait que Paris était une fête, qu'il fallait continuer à la faire, etc.

… Sans lutter ?

Réel qui nous revient dans la figure de si tragique manière.

La "rave party" à trois kilomètres de Gaza, interrompue par les barbares de si cruelle manière, est un exemple de cette insouciance préoccupante. Cela part d'un tel déni du réel. Il ne pouvait rien leur arriver, c'était des jeunes gens modernes, au faîte du progrès, sous les yeux des barbares.

S'opposer à cet hédonisme en fait étriqué c'est un combat à la Don Quichotte…

Ce n'est pas la convivialité ou le fait de faire la fête le problème c'est qu'il ne nous reste en somme plus que ça.

Restent des livres que la majorité des gens ne lisent plus ? Car plus personne ou presque ne lit, ou ne ressent le besoin de lire.

Des monuments qui sont autant de boites vides dont l'histoire et la signification sont maintenant inconnues du plus grand nombre ?

L'incendie de Notre Dame est à cet égard tellement parlant. Notre Dame c'était la grand mère qu'on ne va plus voir, mais dont on pense qu'elle sera toujours là. Et puis elle brûle…
… à cause « d'un mégot de cigarette ». Et elle disparaît et avec elle encore un pan de notre mémoire collective.

Restent des valeurs dites républicaines très vagues que la majorité est incapable de définir ? Des valeurs chrétiennes que certains fantasment encore comme celles des croisés, ou comme dans Le prince Eric ? Abandonnées depuis bien longtemps. Le goût de l'effort et de l'excellence sont sans cesse raillés, comme le désir de se cultiver…

Un art de vivre se délitant un peu plus chaque année ?

Un des plats plébiscités par les français est le hamburger fait maison. On en fait à la raclette, au magret etc.

Et il y a cette fascination des jeunes et moins jeunes qui singent le parlé des cités et qui aimeraient se comporter aussi mal avec les femmes…

Demeure la culture du masochisme mémoriel constant à gauche et à droite ? D'un côté la haine de notre passé, de l'autre, la nostalgie d'un passé rêvé, la nostalgie d'un passé idéalisé à l’extrême me fait suer personnellement car le passé n'avait rien d'idéal.

Chacun se fait sa petite cuisine intellectuelle, sa petite bouillie, et les croyances individuelles, dont les plus absurdes, ont pris le dessus sur la raison. Nous ne sommes plus une nation mais des communautés posées les unes à côté des autres.

Reste une langue commune, le français ?
On sait la dégradation progressive de l'orthographe et de la syntaxe depuis la réforme Haby en 1975. On sait aussi l'anglicisation du langage, cette manie pénible d'employer de l'anglais souvent mal compris un peu partout. Parce que « ça fait bien » …

… Alors que c'est surtout un exemple de colonisation culturelle.

On peut essayer de lutter contre cette vague par une démarche volontariste qui ne mènera pas à grand-chose ou bien faire comme Montaigne, aller vivre en retrait de la société, cultiver son jardin et lire passionnément.


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