Salauds au secours de la liberté : Touche pas à ma pute !
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Salauds au secours de la liberté : Touche pas à ma pute !
Par Paul Voltor
3 novembre 2013 20:00
Reconnaît-on une cause aux ennemis qu'elle combat ? Pas complètement bien sûr mais un peu quand même. En tout cas, voir nos ennemis humiliés par une initiative étrangère à notre démarche provoque en nous une jouissance certaine souvent accompagnée d'applaudissements jubilatoires. C'est exactement le cas dans lequel nous sommes concernant la signature par 343 salauds du manifeste : Touche pas à ma pute. Ce manifeste, signé par quelques stars de la réplique réactive, comme Frédéric Beigbeder, Basile de Koch ou Eric Zemmour, vise à combattre la proposition de loi socialiste qui doit être examinée fin novembre et qui prévoit notamment la création d'une amende de 1.500 euros sanctionnant le recours à la prostitution (doublée en cas de récidive). Cette révolution moralisatrice des clercs athées au pouvoir ne produit certes pas à elle seule un changement de civilisation, cependant, elle apparaît comme un acte très contrariant pour la liberté individuelle et comme le symbole de l'incohérence et de l’arbitraire d'une idéologie refusant aux enfants à naître ce qu’elle prône pour nos prostituées.
Les 343 salauds réactualisent d’un coup la démarche des 343 salopes de 1971 militant pour le droit à disposer de leur corps comme elles le voudraient et surtout en avortant. Les soixante-huitardes sont ainsi piégées dans leur nihilisme jouissif, leur délire émasculateur. Le cortège d’indignations a dépassé toutes les espérances, on le savait prévisible, mais peut-être pas à ce point de contradiction. Cela ôterait presque l’envie d’en rire de constater à quel point les modernes sont englués dans l’inversion des définitions. La ministre amie de Mohamed VI s’insurge en reprenant les phrases de ses aînées gâteuses : « Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres. » Elle oublie complètement que ces salopes autoproclamées n’ont vu aucun problème de disposer du corps du plus petit, l’enfant à naître, et ne voient toujours aucun problème de prévoir la commercialisation d’enfants via PMA et GPA dans le cadre de tout ce qui doit devenir « pour tous ». Comme dirait MG Dantec, le nazisme a perdu la guerre mais gagné les esprits.
Pour autant, il ne faut pas confondre les salauds avec les hommens. Les salauds ne sont pas venus combattre le droit à l'avortement, la marchandisation de l'enfant à naître. La démarche de ces intellectuels peut sembler quelque peu indécente au regard du vrai visage de la prostitution, souvent moins folklorique que dans l’imaginaire littéraire suggéré par le manifeste, et, malgré tout, au regard des bonnes mœurs. On ne conseillerait à aucune petite fille ce métier, ni à aucun petit garçon d’être un jour dépendant de ses désirs au point d’acheter un rapport sexuel avec une prostituée.
Et pourtant, le manifeste rappelle la difficulté de rechercher le moindre mal en tenant compte de la nature humaine. Les salauds ne sont pas les seuls à s’opposer au projet de loi socialiste. Auteur d'une proposition de loi visant à abroger le délit de racolage public, la sénatrice EELV du Val-de-Marne Esther Benbassa se dit défavorable à l'interdiction d'achat d'acte sexuel, qui serait selon elle, davantage moralisatrice que féministe. On peut aussi faire référence à la prohibition d'alcool aux États-Unis qui n’avait fait qu’ouvrir la porte au crime et aux vins frelatés. S’attaquer aux clients de la prostitution est de fait s’attaquer à la prostitution la plus visible, celle des rues, et passer à côté de ce qu’offre internet en matière de trafic sexuel. On pourrait également évoquer ici la détresse des clients qui s’évitent parfois de descendre plus bas en s’arrêtant à cette marche de fréquenter les prostitués. Tout cela pour dire qu’il semble que la loi pénalisant les clients ne soit pas spécialement inventée dans un souci moral ou sanitaire, mais plutôt pour combattre la liberté et surtout le sexe masculin.
S’il fallait vraiment parler de morale, nous pourrions tout bêtement relire le Catéchisme de l’Église catholique. Ce dernier dit : "La prostitution porte atteinte à la dignité de la personne qui se prostitue, réduite au plaisir vénérien que l’on tire d’elle. Celui qui paie pêche gravement contre lui-même : il rompt la chasteté à laquelle l’engageait son Baptême et souille son corps, temple de l’Esprit Saint (cf. 1 Co 6, 15-20). La prostitution constitue un fléau social. Il touche habituellement des femmes, mais aussi des hommes, des enfants ou des adolescents (dans ces deux derniers cas, le péché se double d’un scandale). S’il est toujours gravement peccamineux de se livrer à la prostitution, la misère, le chantage et la pression sociale peuvent atténuer l’imputabilité de la faute." Là-dessus rien à redire. Sauf peut-être comme le rappelle Basile de Koch : une fois de plus le problème, quand on met la barre trop haut, tout le monde passe en-dessous. Pas faux. Le Pape François lui-même disait bien qu’il voyait "l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Il faut soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas." Il faut donc aller chercher les gens là où ils sont. Sanctionner les clients des prostitués ne ferait qu’éloigner les prostitués et leurs clients. De solutions miracles, il n’y en a pas d’immédiates. Il y en a sans doute quelques pistes dans l’exploitation des flux migratoires et l’importation de la misère en France. En effet, mieux vaut être prostitué dans un pays riche que de se faire violer pour pas un rond au pays. Le rapport entre le trafic de drogue, le crime et la prostitution parait aussi être une piste intéressante pour un gouvernement zélé.
Nous l’avons compris grâce aux réactions excessives à ce collectif des 343 salauds, le but de la loi n’est pas de proposer une morale, ou encore de venir au secours des personnes qui vendent leur corps ou de ceux qui en profitent. Non. Le but est d’enfoncer la France un peu plus bas dans l’empire du Bien inopposable. Elisabeth Levy réagit sur Europe1.fr à la campagne d’attaque dont elle a fait l’objet en publiant le manifeste dans Causeur : "On a l’impression d’avoir profané quelque chose". En effet, le collectif Zéromacho, collectif des 1881 hommes collabo des Femens dit être "engagé contre le système prostitueur", digne de civilisations ancestrales et patriarcales. À eux, on a envie de proposer une anthropologie de base assez caricaturale (tous les hommes sont des brutes, toutes les femmes sont des putes) qu’il conviendra un jour de développer dans MN pour ébranler une dernière fois l’empire du Bien.
Le Parti communiste français a également réagi mercredi en qualifiant de "343 réacs, sexistes et machistes" les signataires de la pétition. Parmi les plus enragées pour le projet de loi visant de sanctionner les clients des prostituées, on trouve les Femens. Espérons que cela n’étonne personne. En lisant avec attention les textes de ces anti-sex-symbols, on constate qu’elles en ont qu’après les hommes. La prostitution les dérange surtout si les prostitués sont des femmes. On comprend bien que le combat à la base de tout est de tuer l’homme, de finir par lui donner le choix entre être homo ou être châtré. La femme et l'homo seront le genre humain. L’homme est le genre à abattre et tous les moyens sont bons y compris de faire incarner aux salopes d’hier le camp du puritanisme et de la morale, y compris de faire incarner aux modernes pornocrates et partouzeurs le rôle de redresseurs de torts.
Les socialistes veulent donc que la France rejoigne le camp du bien, ces pays précurseurs dans le bien, qui nous précèdent dans la pénalisation des clients de prostituées : l’Égypte, le Maroc, les Comores, l’Arabie saoudite, la Birmanie, l’Iran, le Laos, la Mongolie, le Népal, les Philippines, la République populaire de Chine, le Yémen. Quant aux 343 salauds, ils se contentent, tout penauds, sans grande ambition, de redire : "Nous aimons la liberté, la littérature et l’intimité. Et quand l’État s’occupe de nos fesses, elles sont toutes les trois en danger."
L'effet miroir
Les 343 salauds réactualisent d’un coup la démarche des 343 salopes de 1971 militant pour le droit à disposer de leur corps comme elles le voudraient et surtout en avortant. Les soixante-huitardes sont ainsi piégées dans leur nihilisme jouissif, leur délire émasculateur. Le cortège d’indignations a dépassé toutes les espérances, on le savait prévisible, mais peut-être pas à ce point de contradiction. Cela ôterait presque l’envie d’en rire de constater à quel point les modernes sont englués dans l’inversion des définitions. La ministre amie de Mohamed VI s’insurge en reprenant les phrases de ses aînées gâteuses : « Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres. » Elle oublie complètement que ces salopes autoproclamées n’ont vu aucun problème de disposer du corps du plus petit, l’enfant à naître, et ne voient toujours aucun problème de prévoir la commercialisation d’enfants via PMA et GPA dans le cadre de tout ce qui doit devenir « pour tous ». Comme dirait MG Dantec, le nazisme a perdu la guerre mais gagné les esprits.
Tous les salauds n'ont pas la prétention d'être des saints contrairement à Najat
Pour autant, il ne faut pas confondre les salauds avec les hommens. Les salauds ne sont pas venus combattre le droit à l'avortement, la marchandisation de l'enfant à naître. La démarche de ces intellectuels peut sembler quelque peu indécente au regard du vrai visage de la prostitution, souvent moins folklorique que dans l’imaginaire littéraire suggéré par le manifeste, et, malgré tout, au regard des bonnes mœurs. On ne conseillerait à aucune petite fille ce métier, ni à aucun petit garçon d’être un jour dépendant de ses désirs au point d’acheter un rapport sexuel avec une prostituée.
Et pourtant, le manifeste rappelle la difficulté de rechercher le moindre mal en tenant compte de la nature humaine. Les salauds ne sont pas les seuls à s’opposer au projet de loi socialiste. Auteur d'une proposition de loi visant à abroger le délit de racolage public, la sénatrice EELV du Val-de-Marne Esther Benbassa se dit défavorable à l'interdiction d'achat d'acte sexuel, qui serait selon elle, davantage moralisatrice que féministe. On peut aussi faire référence à la prohibition d'alcool aux États-Unis qui n’avait fait qu’ouvrir la porte au crime et aux vins frelatés. S’attaquer aux clients de la prostitution est de fait s’attaquer à la prostitution la plus visible, celle des rues, et passer à côté de ce qu’offre internet en matière de trafic sexuel. On pourrait également évoquer ici la détresse des clients qui s’évitent parfois de descendre plus bas en s’arrêtant à cette marche de fréquenter les prostitués. Tout cela pour dire qu’il semble que la loi pénalisant les clients ne soit pas spécialement inventée dans un souci moral ou sanitaire, mais plutôt pour combattre la liberté et surtout le sexe masculin.
S’il fallait vraiment parler de morale, nous pourrions tout bêtement relire le Catéchisme de l’Église catholique. Ce dernier dit : "La prostitution porte atteinte à la dignité de la personne qui se prostitue, réduite au plaisir vénérien que l’on tire d’elle. Celui qui paie pêche gravement contre lui-même : il rompt la chasteté à laquelle l’engageait son Baptême et souille son corps, temple de l’Esprit Saint (cf. 1 Co 6, 15-20). La prostitution constitue un fléau social. Il touche habituellement des femmes, mais aussi des hommes, des enfants ou des adolescents (dans ces deux derniers cas, le péché se double d’un scandale). S’il est toujours gravement peccamineux de se livrer à la prostitution, la misère, le chantage et la pression sociale peuvent atténuer l’imputabilité de la faute." Là-dessus rien à redire. Sauf peut-être comme le rappelle Basile de Koch : une fois de plus le problème, quand on met la barre trop haut, tout le monde passe en-dessous. Pas faux. Le Pape François lui-même disait bien qu’il voyait "l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Il faut soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas." Il faut donc aller chercher les gens là où ils sont. Sanctionner les clients des prostitués ne ferait qu’éloigner les prostitués et leurs clients. De solutions miracles, il n’y en a pas d’immédiates. Il y en a sans doute quelques pistes dans l’exploitation des flux migratoires et l’importation de la misère en France. En effet, mieux vaut être prostitué dans un pays riche que de se faire violer pour pas un rond au pays. Le rapport entre le trafic de drogue, le crime et la prostitution parait aussi être une piste intéressante pour un gouvernement zélé.
La France s’enfonce un peu plus dans la dictature du Bien
Nous l’avons compris grâce aux réactions excessives à ce collectif des 343 salauds, le but de la loi n’est pas de proposer une morale, ou encore de venir au secours des personnes qui vendent leur corps ou de ceux qui en profitent. Non. Le but est d’enfoncer la France un peu plus bas dans l’empire du Bien inopposable. Elisabeth Levy réagit sur Europe1.fr à la campagne d’attaque dont elle a fait l’objet en publiant le manifeste dans Causeur : "On a l’impression d’avoir profané quelque chose". En effet, le collectif Zéromacho, collectif des 1881 hommes collabo des Femens dit être "engagé contre le système prostitueur", digne de civilisations ancestrales et patriarcales. À eux, on a envie de proposer une anthropologie de base assez caricaturale (tous les hommes sont des brutes, toutes les femmes sont des putes) qu’il conviendra un jour de développer dans MN pour ébranler une dernière fois l’empire du Bien.
Le Parti communiste français a également réagi mercredi en qualifiant de "343 réacs, sexistes et machistes" les signataires de la pétition. Parmi les plus enragées pour le projet de loi visant de sanctionner les clients des prostituées, on trouve les Femens. Espérons que cela n’étonne personne. En lisant avec attention les textes de ces anti-sex-symbols, on constate qu’elles en ont qu’après les hommes. La prostitution les dérange surtout si les prostitués sont des femmes. On comprend bien que le combat à la base de tout est de tuer l’homme, de finir par lui donner le choix entre être homo ou être châtré. La femme et l'homo seront le genre humain. L’homme est le genre à abattre et tous les moyens sont bons y compris de faire incarner aux salopes d’hier le camp du puritanisme et de la morale, y compris de faire incarner aux modernes pornocrates et partouzeurs le rôle de redresseurs de torts.
Les socialistes veulent donc que la France rejoigne le camp du bien, ces pays précurseurs dans le bien, qui nous précèdent dans la pénalisation des clients de prostituées : l’Égypte, le Maroc, les Comores, l’Arabie saoudite, la Birmanie, l’Iran, le Laos, la Mongolie, le Népal, les Philippines, la République populaire de Chine, le Yémen. Quant aux 343 salauds, ils se contentent, tout penauds, sans grande ambition, de redire : "Nous aimons la liberté, la littérature et l’intimité. Et quand l’État s’occupe de nos fesses, elles sont toutes les trois en danger."