Valls s'en prend à Goasguen
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Valls s'en prend à Goasguen
Par Guillaume de Mazalle
2 mars 2014 20:00
Cette semaine, Manuel Valls a (encore) feint de s'emporter contre la droite, la cible était cette fois Claude Goasguen. Conséquence, le groupe UMP a quitté l'hémicycle et boycotté la séance suivante de question au Gouvernment, la dernière avant les élections municipales.
Ce n'est pas la première fois qu'au sein de l'hémicycle le Ministre de l'Intérieur use de propos outrageants à l'encontre de la droite, pour tenter de se faire une popularité à gauche. Fin 2012, Manuel Valls avait lancé à l'opposition « le retour du terrorisme, c'est vous ! », avant d'être rappelé à l'ordre par François Hollande lui-même au cours d'une conférence de presse.
Par son discours de l'ordre assumé, et de l'autorité de gauche, Valls a inventé un nouveau stalinisme qui paradoxalement trouve davantage d'écho à droite. À l'approche des municipales, et d'un possible remaniement, Manuel Valls cherche tout naturellement à se rapprocher du centre de gravité de la majorité. Il avait d'abord tenté de se rapprocher du prêt-à-penser de gauche avec l'affaire Dieudonné, sanctionné par un recul dans les sondages. Après avoir retenu (pas assez) les CRS qui faisaient semblant de s'opposer aux casseurs écolos à Nantes, Valls tente maintenant de se refaire une virginité dans son camp en tapant sur la droite.
Dans l'hémicycle, semblant confondre sa droite et sa gauche, Manuel Valls a cette semaine d'abord lancé : "contrairement à vous, nous ne sommes complaisants avec personne, vous, vous avez été complaisants avec ceux qui s'en prenaient aux valeurs de la République", avant de s'en prendre personnellement à Claude Goasguen.
Le principal intéressé dément. Mais combien même, cela serait vrai : attaquer un homme sur un errement de jeunesse, au lieu de voir ce qu'ont été et ce que sont ses engagements depuis des années, est indigne d'un Ministre ; ce sont là les propos d'un Homme politique, pas ceux d'un Homme d'État. L'important, « ce n'est pas de demander des comptes sur d'où l'on vient mais de savoir vers où on veut aller ensemble »1. N'oublions pas que Lionel Jospin a reconnu avoir été trotskiste dans les années 1970. N'oublions pas non plus que Monsieur Mitterrand, dans sa jeunesse, était proche de la Cagoule avant d'être décoré de la Francisque quelques années plus tard.
N'en déplaise à la bien-pensance toujours à l'affût de quelque "dérapage", tout le monde n'a pas la chance d'être aussi lisse et sans saveur qu'un commissaire européen ou qu'un énarque parisianiste. Gérard Longuet, Alain Madelin, Hervé Novelli ont connu l'extrême-droite dans leur jeunesse, ça ne les a pas empêchés de devenir des hommes politiques sérieux et responsables au sein de la droite républicaine. Au contraire, on comprend mieux la désespérance des électeurs frontistes quand on les croise que quand on les méprise, comme le fait Manuel Valls et tous les Socialistes avec lui.
Par ces propos, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, se place « au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain »2.
En mal de popularité à gauche
Ce n'est pas la première fois qu'au sein de l'hémicycle le Ministre de l'Intérieur use de propos outrageants à l'encontre de la droite, pour tenter de se faire une popularité à gauche. Fin 2012, Manuel Valls avait lancé à l'opposition « le retour du terrorisme, c'est vous ! », avant d'être rappelé à l'ordre par François Hollande lui-même au cours d'une conférence de presse.
Par son discours de l'ordre assumé, et de l'autorité de gauche, Valls a inventé un nouveau stalinisme qui paradoxalement trouve davantage d'écho à droite. À l'approche des municipales, et d'un possible remaniement, Manuel Valls cherche tout naturellement à se rapprocher du centre de gravité de la majorité. Il avait d'abord tenté de se rapprocher du prêt-à-penser de gauche avec l'affaire Dieudonné, sanctionné par un recul dans les sondages. Après avoir retenu (pas assez) les CRS qui faisaient semblant de s'opposer aux casseurs écolos à Nantes, Valls tente maintenant de se refaire une virginité dans son camp en tapant sur la droite.
Dans l'hémicycle, semblant confondre sa droite et sa gauche, Manuel Valls a cette semaine d'abord lancé : "contrairement à vous, nous ne sommes complaisants avec personne, vous, vous avez été complaisants avec ceux qui s'en prenaient aux valeurs de la République", avant de s'en prendre personnellement à Claude Goasguen.
« M. Goasguen, vous en venez, vous, de l'extrême-droite. »
Le principal intéressé dément. Mais combien même, cela serait vrai : attaquer un homme sur un errement de jeunesse, au lieu de voir ce qu'ont été et ce que sont ses engagements depuis des années, est indigne d'un Ministre ; ce sont là les propos d'un Homme politique, pas ceux d'un Homme d'État. L'important, « ce n'est pas de demander des comptes sur d'où l'on vient mais de savoir vers où on veut aller ensemble »1. N'oublions pas que Lionel Jospin a reconnu avoir été trotskiste dans les années 1970. N'oublions pas non plus que Monsieur Mitterrand, dans sa jeunesse, était proche de la Cagoule avant d'être décoré de la Francisque quelques années plus tard.
N'en déplaise à la bien-pensance toujours à l'affût de quelque "dérapage", tout le monde n'a pas la chance d'être aussi lisse et sans saveur qu'un commissaire européen ou qu'un énarque parisianiste. Gérard Longuet, Alain Madelin, Hervé Novelli ont connu l'extrême-droite dans leur jeunesse, ça ne les a pas empêchés de devenir des hommes politiques sérieux et responsables au sein de la droite républicaine. Au contraire, on comprend mieux la désespérance des électeurs frontistes quand on les croise que quand on les méprise, comme le fait Manuel Valls et tous les Socialistes avec lui.
Par ces propos, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, se place « au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain »2.