Voies sur berges : idéologie et incompétence
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Le tribunal administratif a annulé cette semaine la mesure de piétonnisation des voies sur berges.
Après les difficultés de mise en place du nouveau Vélib', la perte de revenus de l'affichage publicitaire et les problèmes de propreté, la liste des récents revers d'Anne Hidalgo s'allonge avec l'annulation, par le tribunal administratif, de l'arrêté de piétonnisation des voies sur berges.
La mesure phare et idéologique de la maire de la capitale pourrait faire long feu, à moins que - et c'est le plus probable - l'édile ne s'entête. En effet, c'est par un strict argument de forme que le tribunal justifie sa décision : l'arrêté de piétonnisation a été pris « sur le fondement d'une étude d'impact du projet qui comportait des inexactitudes, des omissions et des insuffisances » s'agissant de ses conséquences sur la circulation. La naïveté du tribunal, qu'elle soit feinte ou véridique, est risible… Au fond, chacun savait les conséquences qu'aurait la piétonnisation, les élus l'ont prise en connaissance de cause et cyniquement. Le désordre que cette mesure a provoqué en était le but et non la conséquence : l'idéologique de la majorité du conseil de Paris commandait qu'on fît reculer, par principe, la place dévolue à la voiture dans la ville.
Cet amateurisme, de la part d'une majorité en place depuis maintenant 17 longues années, ne donne guère confiance dans la "vieille" classe politique qui met son expérience en avant. Par ces nombreux ratés, Anne Hidalgo montre qu'elle et son équipe n'ont rien à envier à l'incompétence de la jeune garde parlementaire macronienne ; elles, cependant, ne sauraient se cacher derrière une impréparation que le temps ne peut qu'atténuer. Face à une droite morcelée, les insuffisances de gestion ne pesaient jusqu'à présent pas lourd dans l'équation du scrutin parisien mais l'émergence de la république en marche change la donne. L'électeur parisien, pas si éloigné de sa caricature, pourrait bien accorder sa confiance à un courant "in" et centriste plutôt qu'à une gauche "has been".