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Z…, vers qui irions-nous ?

Z…, vers qui irions-nous ?

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La campagne 2022 est l’épreuve de vérité pour tous les lanceurs d’alerte sur la chute de la France et de sa civilisation. Depuis les années 90, des résistants se sont levés pour dénoncer le terrorisme intellectuel selon l’expression de Jean Sévillia. Dans son sillage, des intellectuels, des écrivains, des journalistes et des hommes politiques ont osé braver le camp auto-proclamé du bien pour permettre à toute une partie du peuple de se libérer et d’oser penser. La liste est longue et contient Éric Zemmour lui-même comme tête de gondole de tous ceux qui refusèrent le politiquement correct.

Encore une fois, rappelons que notre République n’est pas neutre mais une forme idéologique d’Etat. Rappelons également que cette idéologie n’est pas un lieu de la pensée mais un mouvement perpétuel rendant obsolète tout ce qu’elle fut, c’est ce qu’on appelle Révolution. Quant aux militants de ce mouvement, de cette chose publique, ils ne sont plus des personnes, mais des citoyens, êtres réduits à cultiver la bonne conscience de toujours appartenir au camp du bien. En République française, la gauche progressiste joue à domicile.

Le mouvement de résistance à l’esprit révolutionnaire a vécu une renaissance autour des années 90, il a vu ses rangs grossir via tous les ex… que la République a reniés pour continuer sa marche du progrès. Des ex-intellectuels progressistes ou de gauche se sont trouvés amalgamés avec violence aux réactionnaires de toujours. C’est à l’aune de la violence de leur camp que les Finkielkraut, Bruckner, ou Onfray se mirent à coudoyer les conservateurs. Il serait fou de ne pas reconnaître qu’Éric Zemmour par son travail acharné et quotidien destiné à déboulonner la dialectique progressiste en lui opposant encore et toujours le réel, n’a pas contribué à libérer la parole et la pensée. On lui doit sans aucun doute en partie l’émergence de médias décomplexés comme C News. On lui doit aussi la renaissance de la possibilité d’une pensée politique de gauche ou de droite, autour de Front Populaire, L’Incorrect, Marianne, Valeurs actuelles.

A l’heure où la politique est un métier de rentier et que les élus se prennent pour des manager, Éric Zemmour accepte d’entrer en politique et de la faire renouer avec sa vocation de projeter la patrie dans le futur. L’homme politique ne doit pas être qu’un manager, il doit avoir une vision qui dépasse sa propre vie, il doit penser une maison commune, un bien commun pour ses enfants et les enfants de ses enfants. Zemmour a une vision pour la France, une vision ancrée dans son histoire. Une fois candidat, il ne nous déçoit pas et dit tout ce que les conservateurs de tous poils ont toujours espéré de leurs vœux. Sa déclaration de candidature, ses vœux de Noël sont des modèles en la matière. On croit rêver, on se pince. C’est donc possible de dire la vérité de la France, c’est donc possible de désirer sa survie, c’est donc possible que notre civilisation ne disparaisse pas sous les coups de butoirs du capitalisme mondialiste et atlantiste et de ses armes : immigration de masse, consommation de masse, déculturation.

Croire encore aux Républicains après tant de trahison relève du déni. Je comprends que l’on puisse avoir la nostalgie de la droite libérale conservatrice incarnée par un Balladur, que l’on puisse regretter ce temps où l’ennemi n’était pas légion mais se limitait à la CGT. Mais ce temps n’existe plus. Nous sommes dans un temps où la survie de notre civilisation est en jeu, qu’on le veuille ou non. Tenter de garder les mains propres en cherchant un parangon de gauche est peine perdue. La gauche souverainiste est orpheline et Chevènement dans sa sénilité est allé faire le courtisan auprès du dangereux Macron. Quant à voter Le Pen, on a déjà testé et j’ai envie de dire jusqu’à quand, jusqu’où ? 47% en 2032 ? Merci bien. Et puis quelle humiliation intellectuelle de voter pour celle qui ne sait parler que petit nègre au peuple sans jamais le faire rêver. Sans rêve pas de patriotisme, pas de fierté d’être français, pas de possibilité d’échapper au piège mondialiste.

Autant le dire, nous n’avons pas le droit de ne pas tenter Zemmour. On peut toujours trouver à redire, faire la fine bouche, trouver qu’il aurait pu, qu’il aurait dû… qu’il a fait des erreurs de communication. Vichy était-il nécessaire ? Le refus de l’accueil des réfugiés Ukrainiens était-il bien expliqué ? etc. Tous ces arguments ne servent qu’à faire la fine bouche pour mieux continuer d’avoir raison dans son coin plutôt que de tenter une aventure. Cela correspond à tous ses lanceurs d’alerte trop contents d’être minoritaires pour gonfler leur sentiment d’avoir raison. Tellement confortable d’être une victime. Tellement agréable de rester le polémiste, le râleur, il y a là une forme de dandysme intellectuel. A tous ceux qui ont crié dans le désert : trop d’immigration, halte au wokisme, halte à l’eugénisme, etc. Si vous ne votez pas Zemmour, si vous n’incitez pas à voter Zemmour, vous n’êtes pas crédibles. Vous ne méritez plus l’audience que vous avez grignotée dans le sillage de Zemmour.

A l’heure où certains hésitent avec leur bulletin de vote, je dis : Z… vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la France éternelle.


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