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Foi et raison chez Thomas d’Aquin

Foi et raison chez Thomas d’Aquin

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III. Foi et raison chez Thomas d’Aquin : début d’articulation 

Tout d’abord, en théologie catholique, la certitude de foi est supérieure à la certitude naturelle obtenue dans la conclusion d’un syllogisme.

« Le croyant donne un assentiment meilleur et plus ferme aux choses de la foi qu’aux principes de la raison » (saint Thomas d’Aquin, Commentaire des Sentences, 1ère proposition).

Mais dans l’assentiment de foi, l’intelligence « possède encore un mouvement d’hésitation, bien qu’elle soit déterminée à tel parti de l’extérieur, à savoir par la volonté ». (Commentaire des Sentences, idem). C’est bien la volonté humaine, mue par la grâce, qui faite cesser le doute intellectuelle et stabilise l’intelligence dans son assentiment. Car la raison humaine ne peut pas ici voir les raisons ultimes qui sont cachées en Dieu.

« Il faut le savoir, l’acte de la foi, croire, est un acte de l’intelligence déterminée par le commandement de la volonté. C’est pourquoi croire consiste à cogiter quelque chose avec assentiment (référence à saint Augustin) » (idem).

La foi est donc assentiment de l’intelligence à des vérités révélées (ce qui ne veut pas dire que toutes ces vérités révélées ne soient pas accessibles à la raison humaine sans grâce), à cause de l’autorité de Celui qui parle, le Créateur en qui je peux avoir confiance, et non des raisons ultimes qui ne me sont pas données. Je crois parce qu’il me le dit.

« La foi possède une certitude plus grande quant à la fermeté de l’adhésion que celles de la science ou de l’intelligence, bien que l’évidence de ce à quoi on adhère soit plus grande chez ces dernières » (idem).

La certitude de foi théologale (Dieu pour objet) vient d’une motion de Dieu dans la volonté humaine et d’une révélation à l’intelligence qui dépassent les possibilités naturelles de l’homme. Bien qu’on puisse discerner des raisons de convenance, on ne peut saisir parfaitement les articles de foi. Mais jamais il ne s’agit de mépriser la raison ou de se méfier d’elle.

IV. Le Commentaire du De Trinitate de Boèce

À suivre…


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