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Le secret de Diana Danesti

Le secret de Diana Danesti

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Puisqu’il faut bien commencer par un mot je dirais : flamboyant ! Oui ! Comme le gothique le fut ! Des croisées d’ogives de chapelles atrocement délabrées révèlent des gargouilles de vampires. La pierre ouvragée croise le fer du béton armé, épouse pour le meilleur, et surtout pour le pire, le granit et le marbre de monuments improbables dans les méandres indiscernables et pernicieux des allées instables d’un cimetière oh ! Combien chargé!

Les marches de guingois d’escaliers antédiluviens, à bout de souffle, prêts à s’effondrer mènent à des impasses où l’on essuie soudain des souffles froids venant d’on ne sait quoi, d’on ne sait où, d’on ne sait qui ! Les mousses insidieuses font des masques de peste au visage ravagé des statues cacochymes délaissées… à travers les impostes saturées de toiles d’araignée on entrevoit parfois les vestiges de vitraux brisés, témoins de la ferveur d’une époque révolue ! La nécropole immense au cœur de la capitale, bâtie sur une colline dissimulant maints passages, galeries et souterrains sert de décor grandiose à plusieurs scènes épiques, décisives du roman de Tony Baillargeat : Le secret de Diana Danesti. La nécropole immense au sous sol creusé de couloirs truqués recèle un monde improbable de morts mythiques pourvoyeurs de chaos apocalyptiques !

Un romantisme exacerbé, maîtrisé, assumé, donne au style de Tony Baillargeat sa surprenante, fascinante, envoutante emprise ! Je connais l’homme depuis vingt ans. Hasard des calendriers personnels, cet ouvrage vient couronner une complicité rarement remise en question depuis deux décennies! De quoi s’agit-il, en effet, si ce n’est d’une transcendante épopée mêlée de transpositions magnifiées, d’ aventures réelles mythifiées, bien véritablement enjolivées, de découvertes inouïes des réalités de la réalité! L’amateur éclairé identifiera les clés, les symboles, ils sont nombreux. Il décryptera les multiples lectures possibles, les sous textes de cette quête allégorique, explosive, de ce voyage fantasmagorique, ésotérique, dans un au delà tout proche… il comprendra entre les lignes et dans le texte même les descriptions exactes et métahistoriques de l’histoire de l’humanité !

Que pouvait-on attendre de mieux d’un homme qui, au fil des ans et de ses nombreux écrits, a peaufiné son style, nonobstant les rebuffades et le mépris de la culture officielle, la suffisance des universitaires engourdis dans leurs dogmes ! Que pouvait-on attendre de mieux de l’ancien garnement qui jouait dans la cour du château de Saumur, gamin confronté, au quotidien, journellement, dès l’enfance, à la réalité historique, glorieuse, martiale et mariale de notre beau pays ! Cet amour chevaleresque de la France, de ses régions, ses châteaux, ses blasons, ses terroirs, ses secrets, il nous le livre avec tendresse, force et la faconde parfois truculente des chansons de gestes, des conteurs, des troubadours des pays de Loire ! La Loire notre fleuve sacré, celui de nos rois ! Amour de la France, de notre France à tous, jamais démenti depuis le temps où tout jeune il s’engagea chez les fusiliers marins ! J’ai pressenti autrefois, dès notre première rencontre, l’exception flagrante de cet homme habité, opiniâtre et talentueux !

J’ai au fil des ans avec joie, respect, admiration, émotion, suivi son évolution, constaté l’épanouissement de sa maturité d’homme éveillé! Les allusions, pseudo-références multiples aux auteurs d’ouvrages initiatiques comme Maurice Leblanc, Jules Verne, Gaston Leroux, abondent direz-vous ! Cependant c’est bien Tony Baillargeat qui, pour notre plaisir avéré de lecteurs avertis, développe son style personnel après avoir assimilé la quintessence de ses écrivains préférés !

Les allusions, les citations, surgissent masquées, travesties avec l’art de celui qui soigne son amour des mots, son goût pour notre langue, son souci permanent du terme juste, précis, exact, son attention à la musicalité du phrasé. Sans compter que, au nombre des rencontres marquantes de notre auteur, figure le regretté Jean Parvulesco dont le lyrisme surréaliste, visionnaire a revigoré, oxygéné, des références plus anciennes!

Nous voici fatalement happés, emportés dans un maelström qui télescope les époques, fougueusement enlevés dans un tumultueux voyage initiatique hors du temps, dans des lieux, des décors, des paysages décrits avec minutie. C’est une poursuite haletante, une fuite éperdue, tentative téméraire, presque désespérée, d’élucider le fabuleux mystère, de résoudre la sombre intrigue, de sauver la belle héroïne, dans la grande veine des romans feuilletons du début du vingtième siècle! Les portes sont dérobées, les souterrains s’effondrent, les bas reliefs font des mystères, les passages sont secrets, la terre tremble, l’amour blesse, les êtres se transforment et ne sont plus ceux qu’ils paraissent! Le lecteur marche et court, toujours un peu à la traîne comme Pierre Laroche le fidèle compagnon de notre héros… Pourtant, régulièrement, cavalièrement presque, la réalité contemporaine surgit sans artifices, narration riche en tendresse, en amitié, en coups bas, en amour simple des gens simples, en anecdotes, en imprévus, en tableaux ciselés. Indépendamment de l’intrigue magistralement menée, ce qui rend encore plus attachant cet ouvrage à mes yeux, c’est la formidable complicité, l’indéfectible confiance surhumaine dans le sens du dépassement de soi qui unit les deux protagonistes du binôme improbable formé par Pierre Laroche et Arthur Brenac. Il y a beaucoup de nous deux dans l’alchimie dépeinte de cette relation Masculine qui frôle pudiquement l’amour ! Il y a beaucoup de moi dans Pierre Laroche. C’est Tony lui-même, troublé, qui le dit ! Je suis très sensible à l’hommage rendu par celui qui fut un temps mon élève en théâtre! Touché par cette demande de préface à laquelle je ne m’attendais pas ! Touché de m’être laissé emporter, avec délectation, par ce récit diablement bien mené !

J’ai l’intuition précise, indiscutable, que ce livre marque un tournant décisif dans le parcours de Tony qui s’approche de plus en plus de son être profond, de son essence, de ce qu’est sa mission, sa vocation !

Par-delà l’écriture : une réelle quête, exigeante, prenante, attentive, impliquant nos destins croisés avec celui de notre pays condamné à disparaître par certains. En effet qu’avons-nous à jouer pour retrouver, rétablir, préserver, sauvegarder, transmettre, notre identité Nationale, sacrée, historique et culturelle ? Car c’est bien aussi, de la vie éternelle de nos valeurs ancestrales qu’il s’agit ! En cela cette œuvre s’inscrit dans la grande tradition des épopées Françaises d’une époque intemporelle, glorieuse, radieuse, pas si lointaine, ou notre culture rayonnait littéralement et littérairement dans le monde entier !

Prions et agissons pour que ces temps reviennent! Pour que ne s’éteigne pas, à jamais, la flamme menacée du génie Français !

Philippe Jacques Louis André Pillon Paris 2014.
 

RESUME :

Paris, père Lachaise, rencontre brutale, apparemment fortuite entre trois personnes : Arthur Brenac, beau jeune homme fougueux et chevaleresque, Pierre Laroche la cinquantaine désabusée ancien chauffeur de taxi, brocanteur solitaire et Diana Danesti, jolie jeune femme égarée, fascinante, poursuivie sauvagement par des brutes d’une secte organisée. Arthur, sous influence, entraîne Pierre dans une rocambolesque épopée, au départ pour protéger et sauver la jeune femme. D’origine Roumaine elle est porteuse de secrets liés au monde des vampires, à la famille Draculae. La quête s’avère être celle de clés donnant accès à un tombeau, pour un rituel de régénération, l’accomplissement d’une vraie prophétie Roumaine : réveiller Vlad Pepes dit Dracula.

Arthur Brenac imprévisible, atypique, très cultivé, culotté, brillant, désinvolte et sportif, a hérité d’une fabuleuse collection de livres, de meubles, de douze peintures allégoriques codées et d’un ancien hôtel « le lion d’or » à deux pas de la nécropole. Arthur et Pierre en grande complicité sillonnent la France, déchiffrent les blasons anciens, décryptent les tableaux séculaires, se coltinent aux brutes épaisses de la garde rapprochée de Danesti qui semble tout à fait schizophrène. Après deux rencontres exceptionnelles, deux exécutions cruelles, des rebondissements imprévus, des régions explorées jusqu’aux résurgences de nos cultes, de nos divinités archaïques, le dénouement nous ramène au cimetière pour un dernier épisode apocalyptique avant lequel Arthur orphelin, séquestré dans sa propre demeure par les sbires Roumains, apprend que son destin et son héritage sont liés par le sang à l’histoire de la dynastie des Draculae.

Nos deux protagonistes sains et saufs de justesse, désormais inséparables, peuvent panser leurs plaies et se préparer à de futures aventures liées aux mystères des tableaux à énigmes à clés !


Elle, Dé Dé : Diana Danesti.
Elle, Dé Dé : Diana Danesti.
Chiffré en profondeur. Le songe de cent cinquante.
Chiffré en profondeur. Le songe de cent cinquante.
Le songe de cent cinquante
Le songe de cent cinquante

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