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Les écolos-maso : tout ce que l’on aime, ils détestent

Les écolos-maso : tout ce que l’on aime, ils détestent

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C’est peu de dire que les écologistes permettent un vrai concours d’éloquence chez ceux qui ont suffisamment d’esprit pour en avoir du mauvais. On se gausse avec délectation devant ceux qui en appellent à Audiard : les écolos, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ; on s’est délecté en entendant parler d’escrocolo ; on a souri poliment en entendant rabâcher l’expression d’écolo bobo et enfin on s’est lassé d’entendre le dernier déniaisé de la bande nous déclarer avec une jouissance non dissimulée que les écolos n’étaient que des pastèques : verts à l’extérieur et rouges à l’intérieur. Mais ce qui me plut vraiment ces derniers temps, ce fut de lire dans un roman de Valéry Molet, un héros déclarer que l’écologie correspondait à la mentalité allemande et que ce n’était pas étonnant que l’écologie politique ait commencé en Allemagne, car quand ils n’ont plu pu trier les hommes, les allemands se sont mis à trier tout bonnement les déchets. Mon imagination se mit à cavaler dans une jouissance rarement égalée et j’imaginais corriger cette discrimination entre les déchets en balançant les piles dans le compost. Après tout, c’est vrai, pourquoi les hommes vaudraient mieux que les déchets, pourquoi les hommes seraient les seuls à vivre les grandes jubilations du mélange ?

J’en étais à ces réflexions absurdes quand tout à coup je me souvins d’une scène de l’As des As. Il s’agissait de la scène où Belmondo est avec son ami le Guénéral von Beckman alors qu’ils viennent d’organiser l’exfiltration des Rosenblum. Belmondo lui demande quelques renseignements sur les nazis, sont-ils vraiment des gens détestables et dangereux et son ami lui répond simplement : Tout ce que j’aime, Hitler déteste. Et bien depuis, cette réplique m’obsède pour qualifier l’attitude des écolos. C’est vrai, tout ce que les gens aiment, ils détestent, tout ce que les Français aiment, ils détestent. Voilà donc le lien évident entre les nazis et les écolos. Ils détestent le Tour de France, le foot dans les cours d’école, la viande dans les cantines scolaires, les cordons-bleus, les sapins de Noël, le foie gras, les rêves d’enfant, les statues de nos ancêtres, … Et le corolaire est vrai puisque par ailleurs, ils aiment les rats grouillants au square des Blancs-Manteaux, les mauvaises herbes folles dans nos parcs.

 

Lavoisier, reviens, ils sont devenus fous !

Voter écolo est un plaisir de masochiste, un désir d’émasculation. Disons-le, c’est être suicidaire. Un hygiénisme métastasé qui ne cesse de se lamenter sur l’impact de l’homme sur la nature. L’impasse écologique consisterait à une invitation au suicide, invitation impossible car on ne peut pas agir sans polluer, on ne peut pas non plus mourir sans polluer. En guise d’invitation, c’est au final à la folie qu’elle se fait. C’est bien là le caractère sectaire de ce groupe politique que de mener l’humanité à disparaître pour sauver un Dieu qu’ils se sont choisis et qui sera censé leur être redevable une fois mort : la planète ? Mais laquelle ? On la consomme chaque année entièrement à mi-année et on vit à crédit, depuis combien de temps en fait ? Heureusement qu’on ne cesse d’en trouver des planètes : chaque année quelques exoplanètes sont découvertes et cela me rassure par rapport à ma frénésie, que dis-je, ma boulimie de planètes. L’humanité écolo se revendique ainsi véritable trou noir, au mépris des lois de Lavoisier. L’humanité a donc glissé de statut de nombril de l’univers à trou du cul du monde par l’intercession des clowns blancs de la politique.

Maso, ils le sont forcément puisque disant aimer la nature, ils vivent en plein cœur des métropoles ! Ils aiment la nature en pots, en platebandes, en graines… Ils aiment tellement la nature qu’ils lui refusent d’ailleurs les médicaments. Ne pas la laisser crever cette nature est encore une action détestable de la race humaine. Remballe tes phytosanitaires et laisse les marronniers, le buis, les hêtres disparaître. En ville, ils laissent les arbres s’épuiser sans couper les surgeons, et les mauvaises herbes envahir et étouffer les bonnes. Le non interventionnisme est de rigueur ! Pas d’ingérence dans le règne animal, végétal et peut-être même minéral. Ne jetons pas la pierre, pas de jaloux ! Et au rythme où va la déconstruction, nous risquons de ne pas tarir facilement la source à sarcasmes. La seule issue que je pourrais proposer à cette engeance révolutionnaire est le cannibalisme. Bouffez-vous les uns les autres puisque l’homme est un loup pour l’homme et laissez-nous déguster notre foie gras avec Napoléon à côté du sapin de Noël

Et pour la nature, faisons appel à ceux qui savent la conserver depuis des siècles, c’est-à-dire ceux qui l’exploitent. L’écologie dans son acceptation sémantique ne pourrait être que conservatrice. Et l’on ne peut pas conserver la nature, les espèces animales et végétales, sans vouloir de la même façon conserver nos traditions, notre culture, notre civilisation. La conservation et la connaissance étant en parfaite coévolution et fondées sur la dignité de la personne. Nous serions simplement moins humains et moins dignes si nous ne conservions pas ce que nous avons reçu. On vous disait bien que l’homme était la mesure de toute chose… Pourquoi avoir voulu déconstruire alors qu’il suffisait de conserver ?


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