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Tout le monde peut se Trumper

Tout le monde peut se Trumper

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Après la publication d'une vidéo de Donald Trump datant de 2005, la campagne de celui-ci semble plus mal engagée que jamais. Dans cet enregistrement, abondamment relayé dans les médias, on entend le candidat républicain parler des femmes en des termes qui ne le mettent pas en valeur.

Faisant mine de découvrir cette vidéo - dont on aura du mal à faire croire qu'elle n'avait pas connaissance - Hillary Clinton a choisi de réagir très sobrement à ces révélations, qui en elles-même suffisent à sa campagne.

Le plus intéressant est évident d'observer les réactions côté républicain. Ça y est, l'establishment du parti est rassuré : Trump peut être officiellement lâché sans craindre les accusations de piétiner le résultat des urnes. Les voilà en mesure de renier ce candidat si vulgaire que le peuple a voulu leur imposer.

Sans être particulièrement agressive, la très républicaine Fox News ne prend pas la défense de Donald Trump. Plus grave pour le candidat du parti de l'éléphant, les figures emblématiques du parti sont de plus en plus nombreuses à lui retirer ouvertement leur soutien. Parmi eux, on compte l'ancien gouverneur de Californie, Arnold schwarzenegger, qui déclare qu'il ne votera pas « pour un candidat républicain pour la première fois de sa vie lors d'une élection présidentielle », ou encore le célèbre député et adversaire de Barack Obama en 2008, John McCain qui n'est pas tendre avec Trump :

« J'ai voulu soutenir le candidat que notre parti a nommé. Il n'était pas celui que j'aurais choisi mais, en tant qu'ex-candidat, je trouvais ça important de respecter le fait que Donald Trump avait remporté une majorité des délégués au sein de notre parti. »

En dépit de cet exode massif et de la débacle qui semble se profiler pour lui, Donald Trump exclut toute possibilité d'abandon. On a appréciera notamment la délicatesse des majuscules dans le tweet ci-contre : « Je ne laisserai jamais tomber la course, je laisserai jamais tomber mes soutiens ! ».

Si lui n'abandonne pas, ce pourrait néanmoins être le cas de son colistier, Mike Pence, qui attend l'issue du prochain débat avec Hillary Clinton avant de se prononcer sur la suite de la campagne.

Au-delà d'un puritanisme somme toute très américain, les électeurs républicains oseront-ils passer outre leur réprobation ? Suivront-ils l'establishment qu'ils ont vigoureusement rejeté pendant la primaire ? Feront-ils preuve de miséricorde envers leur (ancien) champion ? Toute la question est là. Après tout, tout le monde peut se trumper, même les meilleurs, même John F. Kennedy, même Bill Clinton…


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