Manuels scolaires officiels, brèves remarques

Les manuels suivent les programmes. Les programmes sont fabriqués par le Ministère de l’Education nationale. Les manuels sont un produit bureaucratique.

La pédagogie qui inspire programmes et manuels est la pédagogie partout dominante depuis les années soixante. J.J. Rousseau, J. Dewey, J. Piaget, et aujourd’hui Philippe Meirieu, sont ses théoriciens les plus connus. Cette pédagogie ne reconnaît pas à l’enfant une intelligence innée et qui lui soit particulière. La mémoire est ignorée. Le savoir par cœur condamné.

J’invite les parents à regarder les manuels de leurs enfants. En Terminale littéraire, les quatre œuvres obligatoires offensent le bon goût. Le poème Les mains libres de Paul Eluard, œuvre obligatoire en français, est incompréhensible. Les dessins qui l’illustrent, sont érotiques, et celui de la p. 66 pornographique.

En histoire les manuels sont défectueux. En Cinquième, par exemple, l’histoire de France présente des trous. Louis XV disparaît complètement et Napoléon est mélangé avec la Révolution. Une place démesurée est donnée à des empires africains dont on ne sait presque rien (Mali, Monomapata). En géographie, dans la  classe de cinquième, tout est traité à partir du thème du développement durable. À la fin de l’année, l’élève ne sait pas les noms des cinq continents.

« Masculin-Féminin », tel est le titre de la troisième et dernière partie du manuel SVT (Sciences de la vie et de la terre) pour le bac. de 2014. On y enseigne la théorie du genre comme parfaitement scientifique, et la manière de « vivre sa sexualité ». Chez l’homme le « comportement érotique » supplanterait celui de reproduction. Pendant toute la scolarité de l’enfant, la sexualité lui est présentée comme la fonction essentielle de l’être humain.

Dans tous les manuels trop d’images, pas assez de texte. Dans tous un méli-mélo d’images et de textes. Que faut-il apprendre ? Que faut-il retenir ? Le manuel est inopérant, quand il n’est pas malfaisant.