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Vivre et laisser mourir… la presse

Vivre et laisser mourir… la presse

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Qui n’a pas eu sa perfusion ? Quel canard ose encore crever la bouche ouverte tout seul dans son « coin » étouffé ? Quels sont les journaux qui osent encore ne pas être Charlie ? Telle est bien la question. Être Charlie est aujourd’hui synonyme d’être subventionnable… , c’est avoir un potentiel pour la soumission. Il faut d’abord appartenir au camp du bien, celui qui cultive l’antiracisme, le multiculturalisme, l’individualisme, la haine de l’Église Catholique, … Il faut ensuite se faire remarquer dans l’art de la subversion-subventionnée. Et à partir de là, on peut être définitivement acheté. C’est ce que propose Fleur Pellerin. Qui veut être acheté par l’État ? Qui veut sa muselière ? Ils sont nombreux à réclamer leurs chaînes. Ils sont nombreux à tout faire pour les conserver : l’Humanité, Libération, la Croix… Ceux là touchent des fonds publics au titre des aides au pluralisme de la presse. Ils ont parfois remporté davantage aux périodes de crises intenses comme ce fut le cas pour Libé qui reçut une avance de trésorerie de 3 M€ pour 2014 (en plus des 10 M€ de subventions en 2012)… pour éviter à ces chers journalistes rebelles de déménager en banlieue…

Valeurs Actuelles, Minute et Rivarol condamnés à la liberté

Charlie Hebdo, Le Monde diplomatique et d’autres ne touchent donc pas de fonds publics de cette fameuse politique pour la diversité de la presse, car pour l'heure, seuls les quotidiens ne recevant pas suffisamment de recettes publicitaires peuvent bénéficier de cette aide directe de l'État.

Fleur Pellerin veut dépenser plus que les 9 millions d’euros dépensés pour la presse au total en 2014. Dépenser plus ! Il faut dire qu’elle s’est sentie concernée par l’esprit du 11 janvier. Elle a tout de suite compris que son boulot allait changer pour passer de ministre de la culture à ministre de la propagande. Elle se voit bien être le Goebbels de la France le matin en se maquillant devant sa glace.

Fleur va donc filtrer pour éviter que son argent ne vienne soutenir la presse de droite. Et la droite commence à Valeurs actuelles pour la ministre. Le titre a des couvertures trop agressives pour le gouvernement, le titre affiche trop clairement sa couleur, son opposition au gouvernement. Le 2 novembre à l'Assemblée Nationale, Fleur Pellerin a indiqué que cette réforme serait "mise en œuvre avec une condition qui est l'absence de condamnation pénale pour incitation à la haine raciale". Trucs et astuces socialistes pour n'être qu'une démocratie "canada dry", une démocratie pour de faux.

Valeurs Actuelles a effectivement été condamné en mars dernier à 3.000 euros d'amende pour "provocation à la discrimination, à la haine ou la violence" et pour diffamation à cause d'une couverture d'août 2013 : "Roms : l'overdose". Donc Valeurs Actuelles condamné à ne compter que sur ses lecteurs pour exister… Ne parlons donc pas de Minute, Rivarol ou Présent… que ces titres s'estiment heureux d'exister encore. Ce ne sera bientôt plus les barbus qui viendront descendre les journalistes mais des barbouzes socialistes. Les titres libres, finalement, payent pour exister via les amendes que l'État s'organise pour leur infliger. Entre ceux qui sont sous perfusion et ceux qui sont saignés par les procès, l'écart se creuse.

Laissons mourir la presse

"La liberté d'expression est menacée en France", c'est Yves de Kerdrel  le patron de Valeurs Actuelles qui s'exprime. Ce dernier prend ce plan de Fleur Pellerin comme un moyen pour le gouvernement de se venger. Mais la liberté d'expression n'est pas menacée parce que Valeurs Actuelles n'est pas subventionné mais au contraire parce que les autres titres le sont. Subventionner pour garantir le pluralisme de la presse ? Mais quelle drôle d'idée ! C'est l'inverse qu'il faudrait faire. Laisser crever la presse institutionnelle, laisser crever la presse de rente pour permettre à une nouvelle presse de naître. Soyons favorables à une certaine sélection naturelle et laissons les lecteurs choisir. Les bad boys de Libé sont assis sur leur rente convaincus que l’État leur doit quelque chose… Dans un pays où 90% de l'investigation est publique, puisque réalisée par l'AFP, il est d'ordre sanitaire qu'a minima les commentateurs, les gloseurs restent libres.

Pendant que l'on sauve les rentiers de la presse, on ne fait qu'empêcher de nouveaux titres d'émerger, on ne fait que maintenir les "amateurs" dans cette large marge qu'est Internet, on condamne les journalistes libres au… bénévolat. La subvention directe est systématiquement contraire à la liberté de la presse. Pourquoi maintenir artificiellement en vie un journal communiste dans un pays où il n'y a plus de communistes ? Pourquoi maintenir artificiellement en vie un journal de bobos dans un pays où les bobos ne lisent plus. Seules les subventions indirectes, mettant tous les titres sur un pied d'égalité devant leur capacité à attirer des lecteurs, agissent pour le pluralisme. Laissons mourir la presse qui doit mourir, dignement, il va s'en dire, laissons la mourir, pour voir une presse libre renaître, se recomposer. Et pour la liberté d'expression, on pourrait également s'interroger sur l'impossibilité imposée par la loi de traiter certains sujets au prétexte qu'ils seraient une incitation à la haine raciale. Ne parlons pas des flux migratoires, ne parlons pas de l'Islam, ne parlons pas de la loi naturelle… et passons à la caisse de Fleur !


Libé est morte, vive la presse !
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Quand le vivre-ensemble détruit tout savoir-vivre
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