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Génocides passés, présents et futurs

Génocides passés, présents et futurs

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Nous commémorons ces jours-ci les cent ans du génocide arménien. L’Eglise arménienne canonise les quelques 1 500 000 Arméniens tués. Pourquoi ne le ferait-elle pas puisqu’ils sont morts au nom de leur foi. Cette commémoration, confrontée une fois de plus au négationnisme et au « mémoricide » turc, résonne étrangement à l’heure où l’Orient est totalement nettoyé de ses Chrétiens. Cette commémoration nous met également en situation de prophétiser un futur où la tendance au collaborationnisme d’Etat pourra transformer l’action de terroristes en machines à purifier nos terres…

Génocides passés : négationnisme et mémoricide

Ce génocide est présenté par les Turcs, mimant des mines affligées, comme une cruelle conséquence de la guerre, ils l'appellent avec générosité « la tragédie de 1915 ». Il ne s'agit pas pour eux d'un acte volontaire et formalisé, éléments nécessaires à la qualification de génocide. Il faudra leur expliquer que même les massacres ne sont pas des homicides involontaires. Bref, les Turcs plaident pour un massacre. Pour ce faire, ils minimisent le nombre de victimes. 500 000 contre 1 500 000. Ils ne se rendent pas compte que cette arithmétique parle aussi. Comme si 500 000 était trop peu pour parler de génocide. Et pour un acte non volontaire et non formalisé, il a été étrangement méthodique et efficace : déportation, séparation des hommes des femmes et enfants, massacres par salves. Et, spontanément, la même méthode fut appliquée dans l'ensemble des sept provinces occupées par des populations arméniennes. Nier la préméditation devient difficile face au déploiement des méthodes typiques des génocides, sur plusieurs territoires, et permettant d’obtenir une destruction de la masse avec l’efficacité d’un largage de bombes. Le dernier argument utilisé par les opposants à la qualification de génocide des événements de 1915 est un retournement de la culpabilité vers les Arméniens eux-mêmes. Technique bien connue de nos magistrats français : la victime a bien mérité de mourir au regard de la provocation qu’était son existence pour le bourreau. Pinailler sur les chiffres de morts, invoquer la main invisible dans le déploiement de méthodes d’extermination et enfin reporter la faute sur le peuple martyrisé, voilà bien l’argumentaire toujours identique des négationnistes. Ce triptyque renforce une fois encore l’évidence du génocide. Dans son attitude à financer des études historiques pour rassembler des pseudos preuves niant le génocide, le gouvernement turc se rapproche sensiblement des méthodes de Mahmoud Ahmadinejad en Iran avec ses colloques négationnistes sur la shoah.

La France fidèle à son destin d’éducatrice des peuples s’est autorisée par le passé à légiférer sur l’histoire d’autrui dans le but de faire la morale, d’être à l’origine de la morale du monde. Survivance pathétique du projet des coupeurs de têtes qui fondèrent notre démocratie républicaine, caricature dérisoire de la grandeur passée d’une patrie phare. Disons-le sans détours, la France n’est évidemment pas crédible dans ce jeu de dénonciation des génocides des autres. Elle qui s'est fondée en 1789 sur la haine d’elle-même, voudrait inculquer au monde entier la haine de soi comme principe dévolutif à l’efficacité garantie. La République n'a pas de leçons à donner car elle incarne le premier système totalitaire de l'ère moderne. Et il se pourrait même fort bien qu'elle ait servi de modèle aux Turcs aussi. Souvenons-nous que la première loi de la première assemblée élue démocratiquement en France a été la loi de lancement du génocide vendéen. Le 1er août 1793, l’extermination et l’anéantissement des Vendéens (contre-révolutionnaires ou même révolutionnaires) furent votés. La machine infernale des droits de l’Homme se mit en marche pour le bonheur du reste de l’humanité. Ce génocide n’a bien sûr pas été reconnu ni par des lois, ni par des monuments quelconques. Cela remettrait en cause les fondements même de la République. En dehors du chemin de la mémoire du parc du Puy du Fou, il faut lire pour se souvenir. Et le pire réside dans le fait que les lois de 1793, elles mêmes, n'ont pas été abrogées, elles font encore partie du corpus législatif.

Le génocide vendéen fut la synthèse par avance de tout le XXème siècle, la répétition générale. En Vendée, tout a été testé : les gaz, les noyades par paquet à Nantes (appelées déportations verticales), les tanneries de peau humaine et l'utilisation de la graisse humaine pour les lampes des émailleurs… Le catalogue des horreurs fut constitué et mis à disposition de tous les humanistes contraints à la violence pour imposer le paradis démocratique.

Aujourd’hui même, dans notre pays évolué, dans notre territoire quadrillé d’humanistes, on trouve tout de même une ribambelle de petits profs d'histoire, d’universitaires luisants et de journaleux malins pour déployer leur négationnisme du génocide vendéen avec les mêmes arguments de toujours : minimisation des chiffres, négation de la préméditation et renversement de la culpabilité sur les victimes. Nos profs d’histoire n’ont décidément rien à envier aux nazillons turcs. Reynald Secher, spécialiste de la Vendée, évoque désormais depuis quelques années l’idée d’un mémoricide (1). C’est ainsi qu’il qualifie la manière que l’on a de perpétuer et de renouveler un crime en le niant.

Le cercle vicieux est là. La France ne peut avoir cette mission civilisatrice « droit de l’hommiste » si elle ne reconnaît pas le premier crime des droits de l’Homme. C’est là un dilemme inextricable. Elle s’oblige à avoir la mémoire courte pour voir au loin. Elle est contrainte de s’appuyer sur un génocide pour dénoncer ceux de ses voisins inspirés du sien. Voici le destin absurde et cyclique de notre patrie idéologique.

Génocide présent : lâcheté et padamalgamisme

Si le génocide arménien attire tout particulièrement l’attention, c’est qu’il rentre en direct résonnance avec l’actualité. Les Turcs musulmans ont eu le bon goût d’exterminer les Chrétiens arméniens, notamment en crucifiant les femmes dénudées le long des routes, en égorgeant les hommes et en exposant les têtes sur les étagères comme des trophées. Ceci nous rappelle étrangement l’Etat Islamique. Rien de nouveau sous le soleil d’Allah. A l’époque, on ne fit rien pour sauver les Arméniens, rien d’autre que de les accueillir bien gentiment chez nous. Aujourd’hui bis repetita. Qu’est-ce qui empêche l’Onu d’intervenir contre l’Etat Islamique, sinon le manque d’intérêt pour ces populations exterminées ? On fut capable de détruire deux fois l’Irak pour le pétrole, mais nous sommes incapables, une fois de plus, de combattre Hitler alors qu’il en est à son commencement.

L’attitude face à l’actualité qui serait le corolaire du négationnisme vis-à-vis du passé, est tout simplement le padamalgamisme d’aujourd’hui dans notre Occident aveugle. Par ce padamalgamisme, on place l’Islam en situation de force, en situation de ne pas se sentir responsable, de minimiser les liens entre les crimes et leurs sources idéologiques qu’est le Coran. On conforte les Musulmans dans leur « irresponsabilité », on les maintient dans le rôle de Ponce Pilate, rôle guère plus enviable que celui des Pharisiens décidés à tuer le Christ. Egalement, le multiculturalisme imposé à la France par le camp du bien, revient à donner un terrain de jeu aux extrémistes et aux jouisseurs opportunistes qui à chaque époque épousent l’idéologie qui leur permettra d’être « légalement » un tueur en série.

Le padamalgamisme est aussi simplement le fruit de la trouille. En 2005, les émeutes furent la révélation de la présence d’un ennemi de l’intérieur sur notre territoire, la révélation que l’on était trop avancé dans le chemin de la guerre civile. On a la trouille pour ses euros, pour sa petite vie, on préfère donc produire des raisonnements humanistes pour relativiser l’importance de tout ça. En fin de compte, le bourgeois français mise sur un slogan simple : après moi le déluge. Slogan masqué par une bonne conscience d’accueillir l’étranger et sa culture.

Génocide futur : collaborationnisme d’Etat

Depuis Charlie, nous sommes entrés dans les années de plomb. Immédiatement après, à la vue de ce peuple de moutons défilant, mu par l’émotion, sur ordre de l’Etat, on a compris que l’autoritarisme d’Etat pouvait sauver la structure au mépris de la culture. On se mit à produire des lois pour surveiller le peuple et internet, encadrer davantage la liberté d’opinion avec la bénédiction du peuple votant dans sa mangeoire. Et on apprend grâce à la garde des sceaux, collabo de la justice, que les mouvements identitaires seraient particulièrement surveillés. Bien sûr ! Les actes et propos islamophobes traqués ! Nous n’aurons plus le droit de dire notre peur de l’Islam, les temps sont comptés avant la soumission… Moins de trois semaines après les attentats de Charlie Hebdo, la réponse de l’Etat était de céder du territoire à l’ennemi et de justifier ainsi son attaque. Boubaker ne s’y trompe pas en demandant de doubler le nombre de mosquées, l’Etat est forcément derrière lui. Le chantage sous-jacent est le suivant : vous ne pouvez rien me refuser puisque je suis modéré, puisque je ne tue pas. La menace sous-entendue est là.

L’affaire de la RATP a également montré un potentiel de collaborationnisme en France. En effet, cette entreprise avait refusé la mention « pour les Chrétiens d’Orient » sur l’affiche des prêtres chantant, au prétexte de ne pas prendre partie dans un conflit extérieur… Même si la société de transport a plié sous la pression des réseaux sociaux, les arguments évoqués laissent pour le moins songeur. (Décidément les entreprises ferroviaires ont toujours eu une tendance à verser dans le soutien au crime d’Etat.) Le combat de l’Etat Islamique vaut donc pour un certain nombre de dirigeants de la RATP et de sa régie publicitaire, autant voir plus que le combat pour la sauvegarde des Chrétiens d’Orient. Les égorgeurs valent plus que les égorgés.

Les attentats déjoués de Villejuif montrent une volonté d’extermination des Chrétiens étendue à l’Occident, en plus des Juifs et des dessinateurs fous du roi. Même si Valls parle en mots flatteurs pour les catholiques, évoquant un symbole de la France, la nécessité de continuer à aller à la messe, etc., on a du mal à croire à un rebond tel que l’on mette de côté le padamalgamisme et le multiculturalisme. A l’heure où il est question d’augmenter l’invasion de nos côtes d’un demi-million de réfugiés supplémentaires en plus de l’immigration légale et clandestine…, le discours du premier ministre semble flotter solitaire comme un pendule pour endormir les catholiques échaudés. Il faudra bientôt se sentir content d’être encore vivant, à défaut d’être libre. Les années de plomb, les mises sous surveillance du peuple via le prisme de l’antiracisme, font craindre une résurgence de la collaboration au crime en France. Si les attentats n’ont pas encore l’ampleur de génocides, la République nous place dores et déjà dans un mémoricide en mettant tous les corps constitués et surtout l’Education Nationale en demeure de faire céder la place à la culture française au profit de l’Islam.

Notre République incapable de reconnaître les crimes qui l’ont vu naître, incapable de reconnaître la filiation existante entre ses crimes et ceux des Turcs contre les Arméniens, incapable de sauver les Chrétiens d’Orient, obsédée par la promotion du monde musulman et par l’organisation de l’invasion de notre pays par la misère, a des chances d’être le premier à ne pas se soucier de ses Chrétiens d’Occident et de collaborer à leur extinction voulue par les tenants de l’islamisation du pays.


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