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Entretien avec Igor Kubalek

Entretien avec Igor Kubalek

Par  
Propos recueillis par Maximilien Friche

Go camarade, l’aube se lève à l’ouest !
Igor JAKUBEK - Go, camarade, l'aube se lève à l'ouest ! (editions-verone.com)

Maximilien Friche : Est-ce bien raisonnable d’écrire ses mémoires quand on n’a pas fini sa vie ? Quelle est la nécessité pour vos de retracer votre histoire, et à travers la vôtre, la plus grande, aujourd’hui ? A la première page de votre récit, vous écrivez : « j’étais sans importance. » ; et plus loin « Je suis celui qui n’est pas ». De ce « je » sans importance, vous en parlez tout de même pendant plus de 300 pages. Ecrire sa vie ainsi relève-t-il d’une forme de thérapie pour soigner votre dépression née en 1989, ou d’un désir de transmission et à qui ?

Igor Kubalek : Cher Ami, ce ne sont pas des mémoires terminés, mais le journal intermédiaire qui annonce les solutions probables de la soumission, par la procrastination à l’insurrection. Ce n’était pas du tout mon initiative. A l’origine, il y avait l’incitation d’une grande dame et amie (AdK) qui s’est aperçu de ma résistance, face au déni de la réalité dans notre Epoque Formidable (mon appellation ironique de nos temps quand tout est possible et rien n’est réalisable). Comme mon récit d’un « français de branche » (naturalisé et fier de l’être en 2006 par décret) n’était pas assez « napoléonien », le soutien m’a été retiré. Voulez-vous me faire passer pour un malade mental ? Non, vous vous trompez. Je ne suis pas dépressif comme vous le diagnostiquez en tant poète et non comme médecin, mais lucide devant une désolation. « Je suis celui qui n'est pas » est le constat d’une omerta. Transmission ? Plutôt une “prédiction” mais vous posez bien la question : à qui ? Mon éditrice parlait « d’un cri dans le désert » : qui m’entend ? Depuis quarante ans, je subi ces phrases : « je me trompe », par exemple, « les maladies infectieuses sont du passé et “résolues” », malgré le Covid, grippe aviaire, SRAS ou autres. Je doute que je sois une incarnation de l’importance.

MF : « Ma mère a tout détruit par simple amour maternel. » Dans votre récit autobiographique, vous dites beaucoup de choses sur tous vos proches. Nous rentrons dans votre intimité, il y a une véritable impudeur. N’avez-vous pas peur de blesser vos proches ? De changer définitivement leur regard sur vous ?

IK : Non pas du tout, vous sortez une phrase qui est complètement isolée de son contexte et je voulais dire tout à fait le contraire. Les gens qui nous ont toujours été nuisibles utilisent ces propos pour se disculper et jeter le soupçon sur ma mère qui a consacré toute sa vie à ses enfants. Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa si je me suis fait mal comprendre. Je parle de ma mère comme d'une Sainte. De mon père aussi, d’ailleurs. Effectivement, son amour maternel, familial, marital et féminin, et l’amitié, bonté et charité pour autrui en général, l’ont consommé et l’ont rendue vulnérable aux attaques perfides de son entourage. Une fois détruite, elle n’a pas pu se protéger ni d’elle-même, ni de sa famille, ni de ses enfants adorés, ni de ses maris. La destruction est venue après 1989, donc en “démocratie”. Impudeur ? La vérité romanesque remplace les mensonges romantiques pour faire allusion à René Girard. Blesser les proches ? Non, au sein de notre famille nous avons et avons eu des relations franches, honnêtes, respectueuses et solides. Et d’atteindre ceux qui sont à l’origine du mal ? Malgré l’indulgence que j’invoque, je vous laisse deviner ma réponse. Intimité choquante ? Pour les pudibonds, les petits esprits “bourgeois” pleins de cachotteries et de secrets transparents ? J’espère que la brutalité n'est pas vulgaire mais épique et piquante avec hyperbole, exagération, parabole, parallèle, ironie, sarcasme, humour, et en grande partie, de fiction.

MF : « Il faut un procès du communisme avec sous sans visage humain. » Vous avez une passion pour la politique, nous le découvrons dans tout votre récit. Vous avez été très marqué par le communisme et ses ravages et vous faites une parallèle avec notre occident d’aujourd’hui sur les similitudes des bienpensances, le nivellement par le bas, le troupisme étouffant… Le communisme est selon vous une idéologie destructrice pour la Nature et pour la Culture. Vous avouez vers la fin du livre : « je hais tous les collectifs » Votre rejet du communisme va donc au-delà de la politique ? Peut-on le qualifier de métaphysique ?

IK : Oui, tout collectif est néfaste pour l’individu. Toute la Nature et la Culture ne sont que des sommes d’individus et d’interactions individuelles qui forment des structures pour continuer à vivre, comme les atomes forment des molécules, supramolécules…Ce n’est pas le communisme lui-même qui est visé, mais ce troupisme. La dénomination “communisme” sert dans la narration de ressaut de l’expérience vécue et historique. Le troupisme et ses adeptes ont maintes formes : corporatistes professionnels, partisans politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite et ses profonds centres, démocratiques ou non démocratiques, militants associatifs ou religieux, mafieux financiers, les patriotes ou les nationalistes, racistes de toutes sortes, etc., etc., etc…. il me semble que L’Occident et la France, notamment, comme l’étendard depuis des Lumières de ce rationalisme outrancier prévalant, est sur ce déclin dans la cacophonie sans aucune structure (système d’institutions) d’un côté, et de l’autre, une exacerbation de ce troupisme et demande d’un Ordre. Mais l’ordre sans structure n’est qu’une tyrannie.

MF : Grâce à vous, nous découvrons Olomouc, et vous nous faites revivre de l’intérieur l’histoire. Vous partez toujours des aspects sociologiques et c’est très riche. Tous les événements historiques apparaissent dans leur violence subjective. L’histoire devient grâce à vous quelque chose de plus vraie car incarnée au contraire des récits nationaux de commentateurs politiques appartenant aux camps des vainqueurs. Nous cheminons ainsi depuis la chute de l’empire austro-hongrois jusqu’à nos jours en passant par la domination nazie puis soviétique, et la fameuse révolution de velours. Avez-vous l’impression que des aspects de cette histoire peuvent disparaitre ? Ressentez-vous comme un devoir de témoigner pour éviter la caricature, pour rétablir des vérités ?

IK : Je pense que oui, ceci rejoint ma réponse précédente : c’est une quête des structures historiques sous-jacentes qui déterminent le présent. Rien n’est créé ad hoc et ex nihilo, tout se transforme : en sociologie, les vaincus changent de parties, pas leurs fonctionnements. Mais ceci est bien connu, non ?

MF : Vous dénoncez avec force l’industrialisation de la médecine que vous avez connu à Olomouc. Vous êtes médecin en France et vous avez vu cette industrialisation arriver chez nous vers 1999. La crise Covid a encore renforcé et mondialisé cette tendance. Pour quelle médecine vous battez-vous ? le combat peut-il encore être gagné ?

IK : C’est une très longue dissertation que vous me demandez !
L’industrialisation de la médecine est un oxymore crée en 1942 à Prague à l’époque ou le pays a été géré par des nazies (Walter Funk et Reinhardt Heydrich). Sans aucuns scrupules, il a été récupéré par des communistes, puis par des démocratures oligarchiques et en France on l’utilise depuis 1989 également. La date 1999 correspond dans le texte et dans la réalité à mon immigration en France. Un nonsense “d’industrialisation de la médecine” nécessite une réification totale de l’individu au profit du transhumanisme collectiviste : je te soigne gratuitement et ton corps m’appartient. Le début de cette ineptie est la création du tiers payant de l’assurance étatique par Bismarck pour mener la guerre contre la France à la fin du 19ème siècle. Bien sûr que la mutualisation des risques a ses avantages et il ne faut pas être dogmatique. Mais il est aussi ahurissant de voir que les mêmes « intellectuels » qui décrivent l’intelligence artificielle de CHATJPG et DELLE E comme une menace pour plagiats, se félicitent que la même autonomie technique gère nos corps dans la nouvelle médecine : ça ne sera pas nos corps, ça ne sera pas la médecine, au moins pas la médecine hippocratique. Je ne crois pas que l’âme existe sans ou hors corps. Il faut être un doué cartésien pour comprendre une telle asomatognosie car Descartes, qui influença la pensée en France avec ses extrêmes, considère que l’âme (psyché ?) existe hors du corps ! Il a réussi avec brio à préserver la scholastique médiévale dogmatique et à la transposer dans un temps plus moderne ! La haine du corps que la France vénère comme un faux ascétisme est toute iatromécanique ! Médecine est une activité culturelle comme les autres. Bien sûr que je ne suis pas contre le soutien technique, mais je refuse d’être son esclave.

MF : Dans votre livre, vous n’êtes pas seul, vous nourrissez par épisodes une espèce de dialogue socratique avec Hector votre mari. C’est ainsi qu’une forme de contradiction est incorporée à l’expression de votre pensée. Est-ce ainsi que vous allez plus loin ? Par ailleurs, vous évoquez à plusieurs reprises votre homosexualité et on comprend à quel point cela a sa place dans un récit autobiographique. A un moment vous dites : « L’homosexualité est un don de Dieu ». Est-ce une façon pour vous de résoudre l’énigme ?

IK : Le texte est une autobiofiction. Le personnage de mon ami apporte la contradiction formelle pour ne pas glisser vers un essai. Effectivement je suis « marié » avec un homme mais il faut dire que le mariage a une autre signification verbale et sociale dans le monde non francophone, notamment anglo-saxon ou pour les Tchèques. Le PACS notarial français, sans GPA, sans GMA…sans dérives transhumanistes, était un raisonnable compromis, et sans dérives comportementales, bien sûr. Vous parlez de l’homosexualité. Je n’utilise pas ce terme. Je suis normo-sexuel et depuis trente ans je pratique le sexe exclusivement avec des hommes. L’homosexualité est un terme de Kertbeny, un autre journaliste, hongrois, qu’il a utilisé parmi les autres termes, dont beaucoup sont quasi abandonnés : bisexuel, asexuel, normosexuel, pansexuel, hétérosexuel… etc. « Don de Dieu » signifie que l’homosexualité existe dans la nature parce qu’elle est liée au chromosome X et existe chez des animaux, mais son acceptation, ou rejet, ou sa perception, sa marginalisation sont purement culturelles et donc dépendent de chaque culture, de chaque civilisation. En France, je me sens toujours être ramené à mes conditions qui sont naturelles, c’est-à-dire être Slave, Morave et d’être un homme qui pratique le sexe avec les autres hommes. Cette réduction est difficile à supporter. Cette réduction est souvent couplée avec ce que j’appelle un transfert : substituer les expériences soupçonnées d’autrui par nos propres expériences : peurs, angoisses, craintes, préjugés…. (la confusion entre la pédophilie et l’homosexualité est un très flagrant exemple, mais la pédophilie est le plus souvent hétérosexuelle !) Le transfert et la réduction s’articulent en mépris. D’ailleurs le mot gay en anglais ne veut pas dire à l’origine homosexuel mais plutôt insouciant, ce qui décrit mieux cette condition.

MF : Vous évoquez à plusieurs reprises dans le livre les signes astrologiques. Qu’est-ce que cette obsession pour les signes du zodiaque ? Vous vous dites et on vous sent pourtant chrétien. On a du mal à concilier l’être de profondeur chrétienne, le penseur épris de raison et ce refuge dans l’astrologie en quête de déterminismes psychologiques… est-ce une facétie, un romantisme ?

IK : Une fois de plus une question qui nécessite une dissertation ! Non pas du tout : d’ailleurs il est difficile de concevoir christianisme comme « religion rationnelle ». L’astrologie reflète plutôt ma pensée panthéiste, déiste. Le Zoroastrisme avec judaïsme est le plus ancien monothéisme (divin Soleil et Phoenix comme résurrection) qui définit le Bien et le Mal (le manichéisme, encore un médecin !) et le jugement dernier. Ses adeptes (Iziides) sont victimes d’un génocide sans que personne ne bouge. Non, je ne suis pas Zoroastrien, je vous assure. Néanmoins, je pense que Dieu reste non-intelligible. C’est le Secret, le Grand Mystère, la Providence. Non, le “rationalisme chrétien” n'a pas la capacité de révéler complètement ce Secret. Peut-être le jours dernier dans l’apocalypse (révélation) ? Sans hérésie, je doute qu'une seule institution humaine comme l’église catholique romaine soit la seule voix de la révélation théiste. J'aime le faste et le mystère des messes et “Domine non sum dignus ut intrès sub tectum meum…” Je crois que Joseph Ratzinger est un des plus grands penseurs de notre ère.
Philosophant, je dirai que le christianisme comme une prolongation et une réaction au judaïsme vétérotestamentaire était ce qu’ont été Kant et Spinoza pour la philosophie moderne versus Hegel ou Descartes, càd l’idéalisme subjectif versus l’idéalisme objectif (monothéiste). Ce n’est pas le rationalisme chrétien, une somme de sophismes et de dogmes, mais son humanisme qui est séduisant dans sa formulation d’un être humain divin (fils de Dieu et incarnation de Dieu) et dans la versatilité, pluralité et relativité de nos approches pour découvrir le mystère divin dans l’aleteïa qui est un mot grec polythéiste pour dévoilement…. Le christianisme veut dire non seulement catholicisme romain, mais aussi grec, orthodoxie, protestantisme. Comenius (1595-1670), un grand penseur, n’a pas été seulement un fondateur de pédagogie et d’école publique dans toute Europe sauf en France, grand maitre de la Rose Croix, mais aussi un fondateur de l’église chrétienne œcuménique des Frères Moraves : ni catholique, ni protestante pendant la guerre de trente ans, guerre de religions ! La guerre actuelle en Ukraine est aussi pour cette raison une guerre fratricide et suicidaire entre deux régions et religions chrétiennes : catholique grecque en Ukraine et orthodoxe en Russie. Qui en profite ?

MF : « Apprendre à mourir est la seule philosophie immuable. » Il y a dans votre livre bien des aphorismes qui percutent notre vie et notre confort. Est-ce le philosophe qui point en vous ? Cherchez-vous la sagesse ? Est-ce au final la leçon de toutes ces pages ?

IK : Oui, tout à fait. La quête d’ataraxie, de sagesse. De mourir un jour en harmonie, en beauté. Mes amis comme mes opposants parlent de moi comme d’un « existentialiste », je ne sais pas, à vous de juger. J’aimerai bien m’affirmer comme Homme, Slave, Morave, Français, Européen, chrétien, catholique, héritier, artiste, médecin…. Et ce n’est pas tout !

MF : La France est votre deuxième patrie. Et pourtant vous la dites collectiviste. Pensez-vous un jour devoir quitter notre pays, vous exiler davantage à l’ouest ?

IK : M’exiler où ? L'exil encore plus intérieur que la cage française ? Cela sera une tombe ! Exil à l’étranger ? Non, je suis trop vieux, même si Comenius après l’affront de Descartes est parti en Hollande, à une époque, plus ouverte, tolérante et plus lucide, à l’âge canonique de soixante-deux ans. La France est collectiviste : rien que son égalitarisme, ses libertés sans contreparties, son fraternalisme forcé dans la solidarité non charitable, son étatisme, son centralisme, son manque de curiosité pour autres cultures et civilisations, son bureaucratisme, son chauvinisme qui incarnent ce troupisme sont navrants, sa haine de périphérie et des langues régionales, le mépris des Slaves, slavophobie, russophobie…..mais c’est quand même un grand et doux pays avec son respect pour autrui (s’il est français de souche ou de branche), son relativisme par rapport aux dogmes, sa riche histoire qui se prête aux nombreuses interprétations, etc. etc…. . Je pense que la France ne s’affirme pas assez dans ses propres valeurs (notamment dans la liberté intellectuelle) ce qui la rend hystérique au moment de n’importe quelle épreuve ou affrontement : il faut être fier d’être français ! Comme je le suis moi-même ! Mais je ne nie pas ni mes origines, ni mes sentiments. Je ne suis pas islamogauchiste mais le colonialisme et l’impérialisme ont été de fausses pistes historiques, nous n’allons pas continuer, mais c’est du passé, nous n’avons rien à nous reprocher aujourd’hui sur Voltaire, esclavagiste et négrier ! Plutôt qu’exiler, changer peut-être le fusil d’épaule et de continuer un peu moins la médecine et plus le public : politique ? Autres arts ?

MF : L’art dans tout ça ? Vous êtes peintre et vous parlez très peu de votre art et même de l’art en général. Votre colère vis-à-vis de la politique ou de l’industrialisation de la médecine semblent vous polluer ? Ne sont-ce pas des obsessions qui vous empêcheraient d’être ? Ne pouvez-vous pas échapper à tout ça, le rejeter comme l’écume, et opter, un peu par dandysme peut-être, une vie pour l’art et par l’art ? Vous dites vous-mêmes : « De toute façon, je suis exclu. Je suis dans ma cage. »

IK : Ah, vous me jetez une pierre de plus ! La négation de la réalité et asomatognosie sont une fois de plus portées au piédestal ! Il y avait dans la première version une grande partie, assez théorique, sur l’art, sur la peinture. Finalement je l’ai retirée, car elle n’a pas pu bien s’intégrer. La vie est un art ! La médecine est un art, selon Hippocrate : car elle est individuelle, non-interchangeable, originale notamment par rapport au patient et aussi au médecin ! L’intelligence veut dire lier ce qui n’est pas directement lié, du latin inter ligare. Totale, elle est métaphysique, Divine. Artificielle, c’est-à-dire un artefact culturel, créé par l’Homme. La création humaine reste imparfaite. Les artistes sont individuels, originaux, non-interchangeables. Le nouvel arrangement artificiel des éléments sera un plagiat. L’original reste original. Le produit de l’intelligence artificielle ne pourrait être qu'un plagiat (la touche de van Gogh ou coloris de Bellini), parce que tout ce qu’elle lie infailliblement et sans émotions, est créé par l’Homme, et même la façon dont elle lie est un logiciel. Comme dit Baudelaire : l’art est un combat dans lequel l’artiste est toujours vaincu par son artefact. L’intelligence artificielle en arts (de la politique à la médecine en passant par les arts visuels et par la musique) est plutôt une autonomie technique. Le “robot” est un mot d’origine tchèque de l’écrivain Karel Čapek (1890-1938) et étymologiquement vient de la corvée ce qui se dit “robota” en tchèque. Les mêmes, qui veulent mettre des garde-fous, sont ceux qui affirment que c’est progressif dans les autres disciplines. Que l’intelligence artificielle reste accessible et puisse intervenir dans tous les domaines sans aucune censure ! Ce contrôle n’a aucun avenir devant la technique qui pourra le circonvenir. Il nous manque du Bon Sens humain … des émotions, interprétations, imperfections …. Il faut nous réjouir que la technique nous serve. Elle nous dominera uniquement si nous continuons de garder cet esprit catégorique qui gomme tout aléa, toute faillibilité, tout l’humain, le bon sens, la sensibilité et l’intelligence humaine dotée de la synthèse originale, non-interchangeable. L’Homme est l’œuvre d’art de Dieu la plus accompli !
Oui, à cinquante-sept ans, la vie est plutôt derrière moi, et je regrette que la médecine soit si mal traitée ! Et moi avec elle ! L’impossibilité pendant vingt ans de m’épanouir dans mon travail, d’obtenir l’aisance, faire face au transfert et à la réduction, et subir la slavophobie m’ont affaibli. Oui, je garde un faible espoir : grâce au Covid nous nous apercevons que les gesticulations même d’une technicité extrême ne signifient pas la sérénité. Mais autour de moi, une boule blanche est souvent considérée comme un cube noir ! Le déni de réalité et la haine du corps ! Avant de venir chez Cana transformer l’eau en vin, Jésus a rencontré et guéri des lépreux ! Oui, j’espère me sauver ! Comment, je l’ignore. Oui, ici ou ailleurs ? Je laisse agir la Providence !


Rencontre avec Igor Bitman (1)
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Rencontre avec Igor Bitman (3)
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