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A ceux qui hurlent au loup fasciste

A ceux qui hurlent au loup fasciste

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A chaque fois que quelqu'un réclame de la sécurité pour les citoyens et que la loi soit juste appliquée, les bien-pensants crient au fâchiisme, à la sédition, à l'insurrection réactionnaire, au retour des fameuses z-heures les plus sombres de notre histoire, Pinochet, Hitler et Mussolini de retour !

Et à chaque fois ceux qui réclament de la sécurité se croient obligés de se justifier laborieusement, de donner des gages aux arbitres des élégances politiques :

« Je ne suis pas raciste…
Je ne suis pas d’extrême droite…
Je ne vote pas le Pen…etc. »

Pourquoi se justifier absolument face à une infime minorité de bien-pensants qui terrorisent la vie politique française depuis 1945 ? Pourquoi ne pas juste envoyer les donneurs de leçons se faire voir chez les grecs ?

Ce sont toujours les mêmes rengaines qui reviennent depuis cinquante ans. Et alors que le pays s'avance inexorablement chaque jour vers la guerre civile, cela devient dramatique.

Je me rappelle d'un de ces bien-pensants pénibles, prompt à voir du fââchiisme chez ses contradicteurs, un prof dans l'éducation nationale, là où pourtant les éducateurs sont censés former des citoyens responsables. Monsieur était agrégé, imbu de sa petite personne et de ses qualités morales. Il se faisait plaisir, il se prenait pour mère Theresa ou que sais-je…

Il avait demandé à ses élèves de photographier les immeubles insalubres autour d'eux dans leurs quartiers, ou réputés insalubres, pour je cite « qu'ils prennent conscience de leur précarité et s'engagent politiquement »… Il les encourageait à la pleurniche, à se poser encore et toujours en éternels victimes de la colonisation, des européens, des blancs etc. Il aurait rajouté maintenant du patriarcat…

Les gamins habitaient pourtant un quartier, la Madeleine, refait tous les dix ans par le maire de la ville, Évreux, pour acheter la paix sociale, jamais de nids de poules dans ce quartier comparé à son centre-ville, forcément de bourgeois. Bien sûr deux ou trois mois après le quartier était de nouveau saccagé par les tags, les voitures cramées etc. L'imbécile qui habitait lui -pas fou- une maison avec jardin, se faisait plaisir, ne se choquait pas de les entendre exprimer une haine des juifs inextinguible. Entre autres choses… La judéophobie des gosses c'était de la faute de la politique israélienne dans les territoires palestiniens pour lui. Et la hargne de ces populations en France c'était de la faute de la colonisation…

Il avait pour habitude de dénoncer à la direction ou au rectorat ses collègues qui ne lui semblaient pas dans la même ligne idéologique que lui. Moi qui parlais de valeurs morales aux enfants, de travail, d'exigence, moi qui leur faisais faire de la grammaire et de la syntaxe, moi qui cherchais à les responsabiliser j'étais d'extrême droite c'est certain, un « sous-marin » du RN… C'était il y a dix ans c'est de pire en pire chaque année…

Les moralisateurs sont de plus en plus mauvais et hargneux, mais en douce. La majorité silencieuse laisse faire et ne s'en soucie pas suivant le mouvement pour qu'on lui foute la paix. Car ce sinistre crétin était loin d'être le seul dans son genre…

Ces bourgeois bien-pensants ont fait un travail de sape abominable en plusieurs décennies. Ils portent la responsabilité de ce qui va arriver. Car cela va arriver.


Urgence et tragédie
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Han pasado !
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À chacun son fascisme ?
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