La compétence et la morale
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La compétence et la morale
Par Guillaume de Mazalle
16 mars 2014 20:00
Avalanche d'affaires ces dernières semaines. De Copé à Taubira, c'est toute la classe politique qui est touchée, personne ne semble épargné. Nombreux sont les commentateurs qui envisagent, à une semaine des élections municipales, un score inédit pour le Front National, de même qu'une participation toujours plus basse. En dépit de l'époque encline au progressisme et à la destruction des repères de la société, en premier lieu la famille, la morale ferait-elle un retour en force ? Une vraie morale, implacable, pas celle d'un certain Monsieur Peillon…
La semaine dernière, le public apprenait que le Parisien Magazine avait renoncé à publier un sondage. Celui-ci interrogeait les Français sur la personnalité qui pourrait faire mieux que François Hollande à la Présidence de la République. Dominique Strauss-Kahn sortait grand gagnant, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy complétaient le podium. Pourtant, les sondés affirmaient également ne pas souhaiter le retour en politique de l'ex-patron du FMI. Les Français ne sont pas schizophrènes mais ils ont fait un choix : celui de la morale sur la compétence. Au pays du cardinal de Richelieu et de Talleyrand, la chose a de quoi surprendre.
La morale n'est cependant pas l'alpha et l'oméga de la politique. La posture ne suffit pas, l'efficacité ou plutôt l'inefficacité rattrape chaque jour davantage le gouvernement ; l'amateurisme exaspère. Les Français toutefois ont depuis longtemps perdu confiance dans la parole politique. Malgré son omniprésence et sa combativité, Nicolas Sarkozy lui-même ne parvenait plus à convaincre. Injuste au vu de la crise me dites-vous ? Oui, mais la réalité n'a aucune importance… disait Jacques Chirac. Avec l'impuissance véritable ou supposée du politique, la compétence a perdu tout son sens. Quand un sondé répond que DSK ferait mieux qu'Hollande, il n'y croit pas vraiment, mais il veut dire que l'homme est compétent.
Les considérations morales ont-elles vraiment une place en politique ? Non, trois fois non ! Qu'un homme surgisse, qu'il prenne sans trembler les décisions que la France attend, et les Français n'auront que faire des affaires. Que Strauss-Kahn dépoussière le socialisme, que Juppé reste véritablement droit dans ses bottes, que Sarkozy choisisse la droite dès le premier tour, et les Français reprendront confiance en la politique, la compétence reprendra la place qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
La semaine dernière, le public apprenait que le Parisien Magazine avait renoncé à publier un sondage. Celui-ci interrogeait les Français sur la personnalité qui pourrait faire mieux que François Hollande à la Présidence de la République. Dominique Strauss-Kahn sortait grand gagnant, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy complétaient le podium. Pourtant, les sondés affirmaient également ne pas souhaiter le retour en politique de l'ex-patron du FMI. Les Français ne sont pas schizophrènes mais ils ont fait un choix : celui de la morale sur la compétence. Au pays du cardinal de Richelieu et de Talleyrand, la chose a de quoi surprendre.
La morale n'est cependant pas l'alpha et l'oméga de la politique. La posture ne suffit pas, l'efficacité ou plutôt l'inefficacité rattrape chaque jour davantage le gouvernement ; l'amateurisme exaspère. Les Français toutefois ont depuis longtemps perdu confiance dans la parole politique. Malgré son omniprésence et sa combativité, Nicolas Sarkozy lui-même ne parvenait plus à convaincre. Injuste au vu de la crise me dites-vous ? Oui, mais la réalité n'a aucune importance… disait Jacques Chirac. Avec l'impuissance véritable ou supposée du politique, la compétence a perdu tout son sens. Quand un sondé répond que DSK ferait mieux qu'Hollande, il n'y croit pas vraiment, mais il veut dire que l'homme est compétent.
Les considérations morales ont-elles vraiment une place en politique ? Non, trois fois non ! Qu'un homme surgisse, qu'il prenne sans trembler les décisions que la France attend, et les Français n'auront que faire des affaires. Que Strauss-Kahn dépoussière le socialisme, que Juppé reste véritablement droit dans ses bottes, que Sarkozy choisisse la droite dès le premier tour, et les Français reprendront confiance en la politique, la compétence reprendra la place qu'elle n'aurait jamais dû perdre.