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Philippe de Gaulle est mort et plus rien n’est gaullien

Philippe de Gaulle est mort et plus rien n’est gaullien

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Salut rapide et souci du salut commun : mort de l'amiral Philippe de Gaulle et dérives présidentielles et parlementaires…
Mort le 13 mars de l'amiral Philippe de Gaulle (28 décembre 1921- 13 mars 2024). Il était depuis deux ans pensionnaire de l'Institut des Invalides… Il fut vrai soldat et honnête homme. C'est beaucoup pour un seul être, et cela devient bien rare. Sa mort est un signe tragique. Il incarnait une certaine épopée. Il incarnait aussi, modestement et en caractère bien élevé surtout, réservé et retenu mais pas effacé, une réalité politique assez haute, et qui, elle, après lui, s'efface.
Lui connaissait et pesait, savait pour l'avoir dû vivre et pleinement et durement, mais à l'inverse de tant de ministres bavards et trop actuels, de parlementaires devenus serviles envers trop d'intérêts mais guère du plus haut et du plus respectable (qui n'est que celui du peuple vivant et non pas : à achever comme un rien, ce peuple dont ils ont la charge et la représentation, pourtant), et d'autres personnages jugeant tout de haut et mal, lui mesurait exactement, rigoureusement, le fait militaire et tout le prix et le poids de la guerre véritable, absolue, mondiale et tragique. Totale.

Gageons que M. Macron, qui s'exprime si lourdement dans divers journaux dont La Croix pour y affirmer la nécessité de l'euthanasie et du suicide comme but de vie, en niant l'urgence et l'importance des soins palliatifs, en se pressant pour le dire depuis la mort de M. Badinter, retrouvera les journaux les plus divers encore pour enterrer, après la mort du digne amiral de Gaulle, toute solution de paix mondiale qui pourrait venir par la France. Si du moins la France avait encore une présence, une incarnation, un verbe et une voix politique hauts, et aussi une diplomatie véritable, enfin et pour en finir, un lot de stratèges autres que ceux porteurs de l'ambiguïté stratégique si chère, si coûteusement chère au président Macron. Chaque fois que M. Macron fait un hommage aux Invalides ou au ministère de la Justice, il enterre une part des principes politiques, une part essentielle et trop nette de la France. Logique ou non, c'est sa marque actuelle et pressante, sa seule cohérence, sa ligne de mire malheureusement.

Les parlementaires français d'hier, dans leur ensemble ou presque, n'ont rien de gaulliste ni de gaullien. Surtout pas ceux qui se réclament si "fidèlement" du gaullisme et de l'esprit gaullien. Ils oublient que si l'on peut être fidèle à une alliance (comme l'a été même après 1966 le général de Gaulle), il ne s'agit jamais d'être dévoué jusqu'à l'absurde à une consigne, ni à un caprice présidentiel qui ne cesse de de réduire la pensée stratégique française à l'idée folle que, décidément, la guerre en Ukraine doit se poursuivre à tout prix, sans limite ni ligne rouge. Et surtout, sans faire entendre, entre Russie, Ukraine ou États-Unis d'Amérique bornés et guerriers par les autres et Europe mal unie autant qu'impuissante, ces ensembles fous et flous qui nous embarquent dans les perspectives de moins en moins floues hélas d'une guerre totale et atomique complète, une voix audible, celle qui, malgré tout, sous De Gaulle, notamment face au risque nucléaire de 1962, et toujours bien la voix comme aussi la voie de la France, celles d'une solution ferme, mais aussi d'une réalité d'équilibre et de raison. Venue de la connaissance trop vécue de la guerre et des vertus si nécessaires et urgentes de la Paix si précieuse et aussi absolument exigible que tant d'autres choses.

Par ailleurs, jamais, même en soutenant l'OTAN, le général De Gaulle n'aurait laissé seul sous l'insulte d'un Secrétaire général de l'alliance en question, le Pape sans exprimer son soutien et sa voix au Saint Père. Quand M. Macron bavarde, lui hélas, longuement ou en version courte, c'est pour dire bien peu, mal ou rien. Bref, notre temps se réduit à un bavardage vide, en singeant des hommes d'État véritables. C'est décidément, et tristement et lamentablement bien autre chose. MM. Macron et Stoltenberg seraient bien inspirés de faire enfin silence, et nos parlementaires d'avoir un peu de courage pour la paix vraie, solide, respectable et défendue. Salut, donc, et respect à l'amiral de Gaulle, soldat et homme de franchise et de valeur…
Sa vie, c'était bien autre chose que de céder au principe de l'euthanasie mondiale et atomique que nous offre comme un lot de bonbons le président Macron. Et avec lui, tous les alignés politiciens du jour et de ce monde triste et fatal, comme lui, ils nous promettent le pire et s'accomplissent aussi bien que lui et si possible, vite à le voir se réaliser contre les peuples qu'ils ont la prétention mais ni l'action ni la parole de: protéger …

L'amiral de Gaulle est mort. Le mot de Chéri-Bibi est là aussi, global et menaçant : Fatalitas !
Rassurons-nous, avant les Jeux Olympiques étranges que Paris nous assure bientôt offrir, nous aurons peut-être aussi la joie de voir passer le temple d'Angkor au-dessus de Boulogne-Billancourt, qui sait ? Il suffit de quelques ajustements et bons appuis sur des boutons, d'atomes à l'humanité entremêlée comme on dit en Corse ces temps-ci, et de politiciens autant que de stratèges peu raisonnables pour jouir tous quoique brièvement sans doute de ce spectacle du Monde. L'espèce des spécialistes capables de ce prodige à champignon et à temple volant assurément est moins rare et moins respectable que celle incarnée discrètement par feu l'amiral Philippe de Gaulle…


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