Propagande, homosexualité et bidochons
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Propagande, homosexualité et bidochons
Par Paul Voltor
13 avril 2014 20:00
Les yeux de vos enfants, vos propres yeux n’échapperont plus à la vue de l’homosexualité, à sa promotion ordinaire au quotidien. Rien ne vous sera épargné : affiches et publicités dans le métro, ou sur l'arrière-train des autobus, films profonds récompensés aux festivals de la bonne conscience, films TV mélodramatiques ou feuilletons niaiseux et moralisants, émissions remplies de témoignages idéaux pour la condescendance de masse, TV réalité censée refléter la société telle qu'elle est et enfin la triste réalité elle-même faite de la diversité de plus en plus visible. Dans vos campagnes, sur les ondes, derrière vos postes, au cours de vos déplacements, dans les écoles, au bureau, l'homosexualité s'invite dans l'ordinaire de vos petites vies classiques.
Vous n'avez rien à faire pour subir le harcèlement des révolutionnaires anthropologiques. Vous êtes simplement passifs face à la propagande indolore. La télévision, outil idéal pour faire subir passivement au peuple un message, est la véritable arme surannée certes, mais encore efficace de la propagande. Je savais que les films de France Télévision avaient été au service de la morale in progress. Que grâce à quelques productions bien senties, l'opinion avait peu à peu opéré un virage. Il y dix ans les sondages d’opinion disaient les français favorables au pacs et hostile au mariage et à l’adoption par les personnes homosexuelles. Aujourd’hui, après quelques centaines d’heures passés à gober la distraction idéologique, l’opinion semble avoir pris appui sur sa crasse indifférence vis-à-vis du bien commun pour consentir à la grande avancée dans le domaine des mœurs qu’a constitué le mariage pour tous. Les sondages ont pu mesurer le gain en maturité du peuple sur "tous ces sujets". Par des narrations grossières et mélodramatiques on a fait entrer dans le domaine du possible puis du souhaitable les éléments de la révolution anthropologique à l’œuvre. Tantôt nous avions droit à l’histoire d’un couple homosexuel qui finissait par élever un enfant et nous prouver qu'ils étaient de bien meilleurs parents que ceux qu'il aurait pu avoir. Tantôt on nous servait l'amour de deux adolescentes lesbiennes qui était sublimé. L'idéologie est passée dans les cerveaux passifs, en distraction.
Et il en faut pour tous les goûts, et même les vrais artistes choisissent ces sujets pour être sûrs d'avoir des financements. Le cinéma a aussi rejoint la niaiserie, la production de morale généralisée. La photographie, les jeux de lumière, les contre-plongées sont mieux travaillées, le message est juste un peu plus trash pour maquiller l’évidence et donner un semblant de profondeur pour le public de bobos qui a besoin d’être flatté dans sa capacité de raffinement. Eastern Boys, La vie d'Adèle, Hors les murs, Yves Saint Laurent, Les Garçons et Guillaume, à table ! , L'Inconnu du lac, Tom boy, Gerontophilia… On ne va pas tous les nommer. 2013 et 2014 sont riches en la matière. Ce qui est amusant, ce sont les méchants de ces fictions. Ils ont tous des arguments d’intolérance toujours à côté de la plaque, ridicules et caricaturaux, homophobes sans aucune subtilité. Ce qui prouve la volonté des financeurs et des artistes de ne pas traiter un débat de société mais uniquement de faire de la propagande, comme on le faisait si bien en Europe de l’Est quand il y avait encore un rideau de fer pour rappeler les prisons mentales dans lesquelles tout un peuple était piégé.
De passage à la capitale cette semaine, j'ai dû prendre le métro pour me rendre à mon hôtel : une affiche où deux jeunes filles s'embrassent sur la bouche. Il est écrit en dessous : be BFF. Comprends pas. Comprends pas ce que cela est censé vendre, sinon de l'idéologie. Puis une autre affiche, celle de Eastern boys, deux garçons torses-nus s'enlacent. C'est de l'actualité cinématographique, rien à dire. Dire serait véhiculer un esprit de censure, n'est-il pas… J'arrive à mon hôtel et j'allume la télé avant de ressortir. Il faut dire que n'ayant pas la télé chez moi, cela a toujours un petit goût exotique de la regarder lors de mes déplacements professionnels. Je tombe alors sur une émission de TV réalité de TF1, "Bienvenue chez nous". Le principe ? Quatre couples, propriétaires de chambres d'hôtes, se reçoivent à tour de rôle et se notent sur l'hospitalité, le cadre, la qualité des services, la propreté et le rapport qualité/prix. Parmi les quatre couples, bien sûr la "prod" a glissé une paire d'homos, Jean-Michel et Daniel. Apparemment, c'est courant, l'homosexuel est donc rentré dans les quotas. Donc, sans rien avoir demandé, en l'espace d'une demi-heure entre le métro et ma chambre d'hôtel, à 19h00, avec 2 affiches et une émission télé, voilà que passivement j'ai été amené à admettre que l'homosexualité allait de soi, était courante et ordinaire et complètement intégrée à la société de masse.
La TV réalité montre la réalité, OK. Elle reflète la société dans sa plus grande vulgarité. On comprend mieux. Là où la célèbre émission belge, Strip-tease, mettait en scène les ploucs pour amuser d’autres juste un peu moins ploucs, cette fois, on a laissé l’antenne entière à la tourbe. Dans l’émission de TV réalité sur la première chaîne, je vois mon couple d'homo, tous les deux en pyjama dans leur lit, se donner un petit bisou sur la bouche, un "petit bonne nuit" prononcé de façon cul-cul la praline, avant de se retourner chacun de son côté et d’éteindre leur lampe de chevet. Fini l’homo écorché vif qui écrit des poèmes, fini l’homo trash qui consomme du sexe comme on se suicide, fini l’homo couturier qui sublime la femme et la mode, fini l’artiste et le créateur. Les plus belles pages de l’homosexualité sont derrière nous. Ils sont rentrés dans le rang, ils sont entrés dans la téléréalité, ils sont devenus des ploucs comme les hétéros. Le garçon-coiffeur fait place au commis-charcutier, le gérant de boîte de nuit branchouille au patron de routier. Bientôt les bigoudis et la robe de chambre, les napperons, les gros bides, TF1 bien sûr,… Les bidochons ont fait leur coming out. Tout ça pour ça. Triste monde où la perversion n’est plus réservée aux élites… La révolution anthropologique était donc juste là pour offrir à la tourbe la vie dérégulée d'un cercle réservé. Versailles s’est répandu partout et a transformé nos quartiers, nos provinces, nos banlieues en un vaste Sodome et Gomorrhe. Après tout, tant mieux, cela rendra sans doute moins attirant ce style de vie. On rêvera peut être davantage de la rencontre au sommet, des amours éternelles, de Roméo et Juliette, des amants suicidés, de la corde au cou. Les élites vont donc devoir renouer avec l’aventure de la pureté. Pour enfin se distinguer au bon sens du terme.
La passivité pour tous
Vous n'avez rien à faire pour subir le harcèlement des révolutionnaires anthropologiques. Vous êtes simplement passifs face à la propagande indolore. La télévision, outil idéal pour faire subir passivement au peuple un message, est la véritable arme surannée certes, mais encore efficace de la propagande. Je savais que les films de France Télévision avaient été au service de la morale in progress. Que grâce à quelques productions bien senties, l'opinion avait peu à peu opéré un virage. Il y dix ans les sondages d’opinion disaient les français favorables au pacs et hostile au mariage et à l’adoption par les personnes homosexuelles. Aujourd’hui, après quelques centaines d’heures passés à gober la distraction idéologique, l’opinion semble avoir pris appui sur sa crasse indifférence vis-à-vis du bien commun pour consentir à la grande avancée dans le domaine des mœurs qu’a constitué le mariage pour tous. Les sondages ont pu mesurer le gain en maturité du peuple sur "tous ces sujets". Par des narrations grossières et mélodramatiques on a fait entrer dans le domaine du possible puis du souhaitable les éléments de la révolution anthropologique à l’œuvre. Tantôt nous avions droit à l’histoire d’un couple homosexuel qui finissait par élever un enfant et nous prouver qu'ils étaient de bien meilleurs parents que ceux qu'il aurait pu avoir. Tantôt on nous servait l'amour de deux adolescentes lesbiennes qui était sublimé. L'idéologie est passée dans les cerveaux passifs, en distraction.
Et il en faut pour tous les goûts, et même les vrais artistes choisissent ces sujets pour être sûrs d'avoir des financements. Le cinéma a aussi rejoint la niaiserie, la production de morale généralisée. La photographie, les jeux de lumière, les contre-plongées sont mieux travaillées, le message est juste un peu plus trash pour maquiller l’évidence et donner un semblant de profondeur pour le public de bobos qui a besoin d’être flatté dans sa capacité de raffinement. Eastern Boys, La vie d'Adèle, Hors les murs, Yves Saint Laurent, Les Garçons et Guillaume, à table ! , L'Inconnu du lac, Tom boy, Gerontophilia… On ne va pas tous les nommer. 2013 et 2014 sont riches en la matière. Ce qui est amusant, ce sont les méchants de ces fictions. Ils ont tous des arguments d’intolérance toujours à côté de la plaque, ridicules et caricaturaux, homophobes sans aucune subtilité. Ce qui prouve la volonté des financeurs et des artistes de ne pas traiter un débat de société mais uniquement de faire de la propagande, comme on le faisait si bien en Europe de l’Est quand il y avait encore un rideau de fer pour rappeler les prisons mentales dans lesquelles tout un peuple était piégé.
La TV de la triste réalité
De passage à la capitale cette semaine, j'ai dû prendre le métro pour me rendre à mon hôtel : une affiche où deux jeunes filles s'embrassent sur la bouche. Il est écrit en dessous : be BFF. Comprends pas. Comprends pas ce que cela est censé vendre, sinon de l'idéologie. Puis une autre affiche, celle de Eastern boys, deux garçons torses-nus s'enlacent. C'est de l'actualité cinématographique, rien à dire. Dire serait véhiculer un esprit de censure, n'est-il pas… J'arrive à mon hôtel et j'allume la télé avant de ressortir. Il faut dire que n'ayant pas la télé chez moi, cela a toujours un petit goût exotique de la regarder lors de mes déplacements professionnels. Je tombe alors sur une émission de TV réalité de TF1, "Bienvenue chez nous". Le principe ? Quatre couples, propriétaires de chambres d'hôtes, se reçoivent à tour de rôle et se notent sur l'hospitalité, le cadre, la qualité des services, la propreté et le rapport qualité/prix. Parmi les quatre couples, bien sûr la "prod" a glissé une paire d'homos, Jean-Michel et Daniel. Apparemment, c'est courant, l'homosexuel est donc rentré dans les quotas. Donc, sans rien avoir demandé, en l'espace d'une demi-heure entre le métro et ma chambre d'hôtel, à 19h00, avec 2 affiches et une émission télé, voilà que passivement j'ai été amené à admettre que l'homosexualité allait de soi, était courante et ordinaire et complètement intégrée à la société de masse.
La TV réalité montre la réalité, OK. Elle reflète la société dans sa plus grande vulgarité. On comprend mieux. Là où la célèbre émission belge, Strip-tease, mettait en scène les ploucs pour amuser d’autres juste un peu moins ploucs, cette fois, on a laissé l’antenne entière à la tourbe. Dans l’émission de TV réalité sur la première chaîne, je vois mon couple d'homo, tous les deux en pyjama dans leur lit, se donner un petit bisou sur la bouche, un "petit bonne nuit" prononcé de façon cul-cul la praline, avant de se retourner chacun de son côté et d’éteindre leur lampe de chevet. Fini l’homo écorché vif qui écrit des poèmes, fini l’homo trash qui consomme du sexe comme on se suicide, fini l’homo couturier qui sublime la femme et la mode, fini l’artiste et le créateur. Les plus belles pages de l’homosexualité sont derrière nous. Ils sont rentrés dans le rang, ils sont entrés dans la téléréalité, ils sont devenus des ploucs comme les hétéros. Le garçon-coiffeur fait place au commis-charcutier, le gérant de boîte de nuit branchouille au patron de routier. Bientôt les bigoudis et la robe de chambre, les napperons, les gros bides, TF1 bien sûr,… Les bidochons ont fait leur coming out. Tout ça pour ça. Triste monde où la perversion n’est plus réservée aux élites… La révolution anthropologique était donc juste là pour offrir à la tourbe la vie dérégulée d'un cercle réservé. Versailles s’est répandu partout et a transformé nos quartiers, nos provinces, nos banlieues en un vaste Sodome et Gomorrhe. Après tout, tant mieux, cela rendra sans doute moins attirant ce style de vie. On rêvera peut être davantage de la rencontre au sommet, des amours éternelles, de Roméo et Juliette, des amants suicidés, de la corde au cou. Les élites vont donc devoir renouer avec l’aventure de la pureté. Pour enfin se distinguer au bon sens du terme.