Tenue républicaine exigée
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La République et le citoyen n’ont jamais été aussi à la mode qu’aujourd’hui. Est-ce le retour d’un état fort ? Ou n’est-ce que la quête d’un petit dénominateur commun pour un vivre-ensemble devenu impossible ?
Les lycéennes et collégiennes du mouvement du #14septembre qui avaient décidé de porter des tenues provocantes pour dénoncer le sexisme dont elles font l’objet au quotidien, n’étaient sans doute pas de bonnes citoyennes. Alors que le président de la République estime que « Le bon sens vaut mieux qu’un long règlement. » en matière d’habillement dans les établissements scolaires, son ministre de l’éducation nationale, Jean Michel Blanquer s’est prononcé le lundi 21 septembre sur RTL en faveur d’une tenue dite républicaine. « Il est important d’arriver à l’école dans une tenue correcte. Chacun peut comprendre qu'on vient à l'école habillé d'une façon républicaine. » Kezako une tenue républicaine ? Pantalon rayé rouge, bonnet phrygien et cocarde BBR ? Mais c’est mardi gras ! Pourvu que les filles de 14 septembre ne viennent pas « sans culotte » … Le remède serait pire que le mal.
Comme toujours dans les débats actuels, nous voyons deux camps modernes s’affronter, sans que le principal problème de la société ne soit nommé. D’un côté, les jeunes filles cultivent l’illusion d’avoir encore à mener le combat de leurs aînées pour se libérer en recyclant l’histoire dans la farce de l’actualité. Elles sont pour l’occasion chaperonnées par Marlène Schiappa qui tweeta : « En tant que mère, je les soutiens avec sororité et admiration. » Toute la bêtise féministe actuelle est résumée dans le choix des mots. La logique est toujours d’aller plus loin dans la culpabilisation du regard et donc du désir masculin. C’est de l’or non pas parce que cela brille, mais parce que tu es un voleur ! Le mâle sera condamné en tant qu’espèce, même si c’est au prix d’une dés-érotisation totale du corps.
De l’autre côté, nous avons l’Etat qui cherche dans ses reliques républicaines de quoi maintenir de l’ordre ici et là. Une façon d’apparaître comme le grand protecteur à l’heure où la peur du virus, du délinquant ou du gendarme nous prend en étau. Blanquer l’affirme : « C’est protecteur, on doit faire attention à l’hyper sexualisation qui est une pression sur nos enfants et adolescents. Nos enfants sont sous la pression de bien des choses, notamment des marques, de la mode, (…) Je souhaite qu’il y ait une certaine sobriété en la matière parce que là aussi c’est un enjeu d’égalité sociale puis de protection des filles et des garçons. » Sans doute est-ce de la part du ministre un nouveau ballon d’essai pour l’uniforme à l’école. D’autres avant lui s’y sont essayés. Comme si le port du masque ne nous avait pas suffisamment rendus tous clones les uns des autres ! Blanquer fait bien évidemment l’omission du rapport des musulmans de France aux femmes. Il oublie que les jeunes filles en ont ras-le-bol de se faire traiter de putes en allant aux Halles, de devoir partir en soirée en jean avec leur robe dans un sac, etc. Il faut dire que nous vivons dans les années de plomb, celles qui ont succédé à Charlie. Il vaut donc mieux inventer une tenue républicaine que de vexer les nouveaux citoyens importés sur le territoire.
Ce que révèle cette actualité est bien sûr beaucoup plus simple que cette dialectique moderne déployée d’un côté ou de l’autre. Tout d’abord, le divertissement de masse a transformé nos enfants en produits de consommation, en marchandise, et ce de façon perpétuelle. Ensuite, l’immigration musulmane de masse a fait régresser la condition des femmes dans ce pays.