Hercule est mon témoin
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Hercule est mon témoin
Quand tu seras parti, ne pouvant admirer
Que de cruels pillards, qu’un féroce équipage,
Tu me regretteras. Regarde mon visage,
Qu'il te fasse honnir la mer et le Pyré.
Seule, face au miroir, tu peux bien te mirer.
Ta fragile beauté n'est jamais qu'une image
Qui tôt s'envolera, comme meurt un mirage
Dans le froid du désert, dès Hélios retiré.
Neptune raille ceux qu'il voit à délirer
Et si tu ne meurs pas dans un monde sauvage,
Le chant d'une sirène aura ton cœur volage.
Ulysse je le sais, elles vont t’attirer.
Qu'importe le chemin, s'il me faut expirer
Pourvu qu’il me soit digne et ne me porte ombrage !
Je ne veux pas mourir faible comme un vieux sage
Qui choisit la cigüe plutôt que conspirer.
N’écoute pas l’orgueil qui te fait délirer.
On ne devient pas dieu sans avoir leur suffrage,
Oublie cette aventure et demeure au mouillage.
Il est encore temps de ne pas chavirer !