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Lie d’Argent

Lie d’Argent

Par  

Lune qui fume dans la nuit,
Ton âme abyssale digère quelqu’un tous les soirs ;
À un âge on t’invoque :
Mais tu m’accables d’équivoque,
Fatigué de la vieille flore
Dont, encore à ce jour, s’encombrent mes essors ;
Oui, tes pensées sont des breloques
Qui tintent aux arbres morts.
Aujourd’hui l’on s’irrigue
Avec des gnoses tristes,
Voguant les eaux de Bièvre
Où poussaient les roseaux flutistes,
Ces vraies forêts de Thyrses,
Guides des belles fièvres.
S’oublie le secret bégayant
Des plantes aux vacarmes suaves,
De leurs accords très impatients
Grouillant de dieux insignifiants,
Cosmogonie native
Des convulsions d’octaves.
Pour la marmaille mirliflore,
Les alentours faisaient éclore
Les règles d’un jeu absolu
Dans l’éternité
De cette seule soirée.
Que de nuits ballotées dans les sourires de femmes,
Reflets acérés
D’étoiles affamées…
L’ennui des lendemains
Aux aubes de jasmin,
Mêlant dix souvenirs,
Dresse pour l’avenir
Les lois absolues
D’un jeu révolu.

Que peut encore la littérature ?
Que peut encore la littérature ?
Une saison sous la mer
Une saison sous la mer
Le Dernier Rade
Le Dernier Rade

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