10 imams devant le Pape pour la photo
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10 imams devant le Pape pour la photo
Par Paul Voltor
29 septembre 2013 20:00
Mercredi dernier, 25 septembre 2013, Marek Halter accompagné de 10 imams de France se trouvèrent au premier rang de l’audience publique sur la place Saint-Pierre de Rome du pape François. C’est Marek Halter, "écrivain français d'origine juive polonaise", comme il se présente lui même, humaniste il va sans dire, qui est à l'origine de cette démarche. Il s’est voulu porteur d’un message de paix pour le monde. Marek Halter n’en est pas à son premier coup, déjà, il y a un peu moins d’un an, il s’était rendu en Israël et dans les territoires palestiniens aux côtés de 17 imams et responsables d’associations musulmanes de France. Dans un geste inédit, la délégation d'imams était allée à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, où les imams avaient prononcé une courte prière. Bien, même très bien. Et pourtant il reste de la visite du 25 septembre au pape une certaine amertume et une vérité criante. Une amertume liée au fait que cette délégation ne va pas jusqu’à demander pardon. Vérité criante : l’Église catholique est la seule à avoir l’ensemble de l’Humanité à sa charge.
"Je me suis dit : voilà un pape qui peut faire ce que le pape précédent n'a pas fait. Il peut réconcilier la chrétienté et l'islam. Et je lui ai écrit un mot." Marek Hatler est content de lui, content de participer à l’élaboration médiatique du mythe d’un pape de gauche, content de disposer d’un pape à son niveau. L'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, le Gaillot des imams, était également de la partie. Ce dernier s’illustrant souvent par des discours de concession à l’Occident en vue d’une assimilation plus indolore au corps social. En 2010, il reprenait quasiment tout le programme de Villiers 2007 dans son livre où il voulait « franciser » l’Islam.
Le message de la délégation est un message de paix. Vous comprenez, comme l’explique Marek Hatler à France Info avant son départ, on tue des chrétiens partout en ce moment, comme dernièrement au Pakistan. C’est horrible. On ne saurait trop souscrire. Et l'écrivain indique "Je pense qu'il est urgent de dédiaboliser l'islam", a-t-il poursuivi. C’est très important pour l’image de montrer que l’Islam n’est pas que ça, qu’il y a aussi un Islam tolérant, humaniste, etc. Nous y voilà. Les belles paroles cachent une opération de communication destinée à redorer le blason de la deuxième religion du monde. Ce qui choque est avant tout cette incapacité à demander pardon. Logique, vous me direz, puisque les attentats contre les Chrétiens ne sont pas perpétués par les Gaillot des imams. Et pourtant, c’est totalement insuffisant au regard de la repentance qui se vautre à tous les étages de l’histoire occidentale. Il y a de fait un manque de réciprocité flagrant. Ils viennent porter un message de paix mais ne parviennent pas à demander pardon pour les crimes commis au nom de l’Islam.
Cette délégation « d’imams Gaillots » guidés par l’Enrico Macias écrivain humaniste me font penser aux branches politiques de certains groupes terroristes. Mains propres, costard pour les négociations, mais garant du discours de l’amicale terroriste. Ils sont finalement la face publique d’un même extrémisme et la caution humaniste qui permet aux plus fanatiques de continuer. Aucun problème puisqu’on vous a dit que l’Islam n’était pas que ça et que les exemples sont devant le Pape. Le fait qu’ils ne parviennent pas à imaginer demander pardon reflète leur incapacité à identifier les pédigrées philosophiques à l’origine des actes de terreur dans leur religion, leur incapacité à rechercher la vérité, et finalement à être des théologiens.
L’ironie qui suit l’absence de pardon dans ce message de paix réside dans l’insistance que Marek Hatler a à alerter sur les risques d’un racisme en Occident, sur les dangers d’une islamophobie. Nous y voilà ! Comme tous les modernes, l’écrivain ne peut s’empêcher de victimiser le bourreau et de culpabiliser la victime. Il la culpabilise par avance et cela ressemble à une mise en garde au final. Mise en garde exprimée à l’égard des Chrétiens qui sont terriblement humains et qui pourraient d’un coup avoir envie de se venger. C’est bien mal connaître les aspects religieux et philosophiques issus du Christ. La gorge ouverte ne nous permet que de sourire davantage au créateur qui nous récupère. Nous n’avons jamais confondu le martyre avec un attentat suicide.
Cette incapacité à demander pardon pour des crimes que l’on n’a pas commis de la part de cette délégation de la paix nous renvoie finalement à la question de l’universalisme. S’il est normal que l’Église demande pardon pour la Shoah, ce n’est pas seulement pour les erreurs de quelques Chrétiens, mais surtout pour le salut du monde. Le pape ayant en charge, comme vicaire du Christ, le salut de chaque âme humaine, est dans l’obligation de demander pardon. Sa paroisse est immense et il ne peut pas ne pas prier pour ceux qui ne le demandent pas.
Il est vrai que l’Église catholique est la seule à se dire universelle. On pense bien sûr à Scott Hahn et à son livre où il raconte sa conversion du protestantisme au catholicisme : Rome sweet home. On y lit que si elle se trompe cela ne peut être que complètement, et si elle a tort, cela ne peut être que totalement. Il est vrai que la vérité est étrangement totalitaire. Cette prétention à l’universalisme s’est vite transformée en devoir d’universalisme exigé par tous ceux qui sont hors de l’Église. Mais le piège est à la fois refermé sur l’Église du fait de son être même, et sur ce qui ne participe pas à son être. En effet, dès qu’un groupe religieux désire parler à tout le monde, alors il vient à Rome. Marek Halter, qui ne s’arrête jamais encourage le pape François à poser “un acte fort“ en se rendant à Jérusalem avec 50 cardinaux, 50 rabbins et 50 imams afin de prier pour la paix devant le Mur des Lamentations. Sans le Pape, il ne peut y avoir de message universel.
Si des imams viennent quêter quelques miettes d’universalisme auprès du pape, c’est qu’ils reconnaissent de façon implicite la toute relativité de l’Islam, leur religion. C’est d’ailleurs peut-être du fait de ce relativisme religieux qu’ils s’entichent de totalitarisme séculaire, pour compenser. Une religion relative est de fait relativement fausse. La religion étant ce qui nous relie au créateur, c’est assez embêtant de la considérer relativement fausse et d’en avoir conscience, cela tend à reconnaître l’influence de ce qui n’est pas Dieu. Mais pour porter ce genre de réflexions, il faudrait pouvoir aller au-delà de la nécessité de l’image, se mettre à genoux et demander pardon pour les pêchés du monde.
L’islam veut redorer le blason
"Je me suis dit : voilà un pape qui peut faire ce que le pape précédent n'a pas fait. Il peut réconcilier la chrétienté et l'islam. Et je lui ai écrit un mot." Marek Hatler est content de lui, content de participer à l’élaboration médiatique du mythe d’un pape de gauche, content de disposer d’un pape à son niveau. L'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, le Gaillot des imams, était également de la partie. Ce dernier s’illustrant souvent par des discours de concession à l’Occident en vue d’une assimilation plus indolore au corps social. En 2010, il reprenait quasiment tout le programme de Villiers 2007 dans son livre où il voulait « franciser » l’Islam.
Le message de la délégation est un message de paix. Vous comprenez, comme l’explique Marek Hatler à France Info avant son départ, on tue des chrétiens partout en ce moment, comme dernièrement au Pakistan. C’est horrible. On ne saurait trop souscrire. Et l'écrivain indique "Je pense qu'il est urgent de dédiaboliser l'islam", a-t-il poursuivi. C’est très important pour l’image de montrer que l’Islam n’est pas que ça, qu’il y a aussi un Islam tolérant, humaniste, etc. Nous y voilà. Les belles paroles cachent une opération de communication destinée à redorer le blason de la deuxième religion du monde. Ce qui choque est avant tout cette incapacité à demander pardon. Logique, vous me direz, puisque les attentats contre les Chrétiens ne sont pas perpétués par les Gaillot des imams. Et pourtant, c’est totalement insuffisant au regard de la repentance qui se vautre à tous les étages de l’histoire occidentale. Il y a de fait un manque de réciprocité flagrant. Ils viennent porter un message de paix mais ne parviennent pas à demander pardon pour les crimes commis au nom de l’Islam.
Cette délégation « d’imams Gaillots » guidés par l’Enrico Macias écrivain humaniste me font penser aux branches politiques de certains groupes terroristes. Mains propres, costard pour les négociations, mais garant du discours de l’amicale terroriste. Ils sont finalement la face publique d’un même extrémisme et la caution humaniste qui permet aux plus fanatiques de continuer. Aucun problème puisqu’on vous a dit que l’Islam n’était pas que ça et que les exemples sont devant le Pape. Le fait qu’ils ne parviennent pas à imaginer demander pardon reflète leur incapacité à identifier les pédigrées philosophiques à l’origine des actes de terreur dans leur religion, leur incapacité à rechercher la vérité, et finalement à être des théologiens.
L’ironie qui suit l’absence de pardon dans ce message de paix réside dans l’insistance que Marek Hatler a à alerter sur les risques d’un racisme en Occident, sur les dangers d’une islamophobie. Nous y voilà ! Comme tous les modernes, l’écrivain ne peut s’empêcher de victimiser le bourreau et de culpabiliser la victime. Il la culpabilise par avance et cela ressemble à une mise en garde au final. Mise en garde exprimée à l’égard des Chrétiens qui sont terriblement humains et qui pourraient d’un coup avoir envie de se venger. C’est bien mal connaître les aspects religieux et philosophiques issus du Christ. La gorge ouverte ne nous permet que de sourire davantage au créateur qui nous récupère. Nous n’avons jamais confondu le martyre avec un attentat suicide.
En quête d’universalisme
Cette incapacité à demander pardon pour des crimes que l’on n’a pas commis de la part de cette délégation de la paix nous renvoie finalement à la question de l’universalisme. S’il est normal que l’Église demande pardon pour la Shoah, ce n’est pas seulement pour les erreurs de quelques Chrétiens, mais surtout pour le salut du monde. Le pape ayant en charge, comme vicaire du Christ, le salut de chaque âme humaine, est dans l’obligation de demander pardon. Sa paroisse est immense et il ne peut pas ne pas prier pour ceux qui ne le demandent pas.
Il est vrai que l’Église catholique est la seule à se dire universelle. On pense bien sûr à Scott Hahn et à son livre où il raconte sa conversion du protestantisme au catholicisme : Rome sweet home. On y lit que si elle se trompe cela ne peut être que complètement, et si elle a tort, cela ne peut être que totalement. Il est vrai que la vérité est étrangement totalitaire. Cette prétention à l’universalisme s’est vite transformée en devoir d’universalisme exigé par tous ceux qui sont hors de l’Église. Mais le piège est à la fois refermé sur l’Église du fait de son être même, et sur ce qui ne participe pas à son être. En effet, dès qu’un groupe religieux désire parler à tout le monde, alors il vient à Rome. Marek Halter, qui ne s’arrête jamais encourage le pape François à poser “un acte fort“ en se rendant à Jérusalem avec 50 cardinaux, 50 rabbins et 50 imams afin de prier pour la paix devant le Mur des Lamentations. Sans le Pape, il ne peut y avoir de message universel.
Si des imams viennent quêter quelques miettes d’universalisme auprès du pape, c’est qu’ils reconnaissent de façon implicite la toute relativité de l’Islam, leur religion. C’est d’ailleurs peut-être du fait de ce relativisme religieux qu’ils s’entichent de totalitarisme séculaire, pour compenser. Une religion relative est de fait relativement fausse. La religion étant ce qui nous relie au créateur, c’est assez embêtant de la considérer relativement fausse et d’en avoir conscience, cela tend à reconnaître l’influence de ce qui n’est pas Dieu. Mais pour porter ce genre de réflexions, il faudrait pouvoir aller au-delà de la nécessité de l’image, se mettre à genoux et demander pardon pour les pêchés du monde.