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Les fleurs amorales de Koons

Les fleurs amorales de Koons

Par  

La matière est le Verbe de Dieu, tout est code et information, il n’y a rien à y faire.
Est-ce morbide ou vital ? Ça commence à bien faire ! Plutôt à mal faire.
De l’ADN aux traditions de savoir être et de savoir-faire
Le vrai est indissociable du bon, sa conséquence, et du beau, son symptôme,
Tout ce qui est procède du lien, de l'harmonie entre les parties, sociétés, cerveau et atomes,
A l'inverse quand une partie devient le tout totalitaire, la vie perd son arôme.
Toute culture est perfectible, pourtant elle est nécessaire.
Elle est lien, implicite contrat social, et expérience.
Il n'existe qu'une espèce humaine et de l'humain tant d'expériences.

Casser les codes donne parfois une heureuse mutation,
Le plus souvent c’est le principe même du cancer.
Petit soldat dressé à la mode "casse code",
Bouge ! coure ! vole en uniforme de dress code,
Idiot inutile inemployable et pitoyable,
Ton propre monde sera pour toi impitoyable.
Quand viendront les rides,
Ton âme sera si aride,
Que la nature ne comblera plus ce vide.
L'eau du verseau y passera en courant rapide.
Cela vaut pour un athée con-vain-cul, sa parole est sans or,
Sans vérité, c'est un croyant qui s'ignore,
Qu'elle prétention, il sait que Dieu est mort.
En tout et pour tout, la cause première totale, l'idée, il adore,
En fait toute perspective sur l'infini, il abhorre.
La matière, dans les deux sens du terme, est son dieu,
La science et son objet, sa pensée a un terme ;
Sa pensée matière se fait pierre, elle se calcifie, quand il se fait vieux.
A l'ego, aux idées de soi désincarnées, au mépris de ses sens,
Il s'identifie et par elles possédé, il se met en transe.
Pourtant sensibilité, idée et mouvement se marient dans le bon sens,

Ainsi, quand pour chaque instant on a la réponse, le juste sens,
La menace et la question s'effacent et se font le silence.

« Casse les codes » et il ne restera que le code barre,
Un barbare "barré" est de « l’or en barre » pour la distribution.
Le produit est l’idole de ce monde binaire.
Le ready-made est son art officiel.
Les regards ne se tournent plus vers le ciel.
L’avoir, ersatz immédiat de l’être, devient totalitaire.
Tout le monde avec le cerveau dans la main,
C’est le projet du monde de demain.
Hasthag "toute bonne cause" est son totem,
Qu'importe ! pourvu que, subventionné, il y ait l'ivresse de la croisade, du même, et du j'aime.
Yé ! Men ! Pas d'hasthag "juste répartition des richesses produites", voilà le tabou ! cette idée se meurt.
En guise d’éternelle culpabilité on a le gentil Phil en insider,
Qui, à sa guise, désigne le méchant Phobe pour le rôle de l'outsider.

Un tel monde binaire produit des trolls narcissiques, des hystériques et des bipolaires.
Pourtant, à l’instar des signes contraires en harmonie de l’astrologie,
Le discernement, soit la nuance en soi, est un don du ciel,
Elle est une jolie danse entre cœur, peur, idée et acte, c’est bien de l’alchimie.
Qui donc mène la danse ? qui est l'auteur de cette chorégraphie ?
C'est ainsi, adieu le deuil ! Ceux qui courent sur les tombes,
Ils n'auront pas ma haine,
Ils n'en valent pas la peine.
Le deuil de Dieu ! Ceux qui rient aux enterrements,
Ils n'auront pas mon mépris,
Ils sont trop petits.
Ils n'auront pas mon indifférence,
Je respecte leur différence.
Mais non de Dieu ! si ils tombent,
Ils auront ma joie,
C’est conforme à leur loi.


Koons à Beaubourg…
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Jeff Koons : c’est le bouquet !
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Moralisation et aillagonisation de la vie publique
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