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Agonie

Agonie

Par  

Et la fatigue me dissout petit à petit.
Penser pour faire un geste.
Vouloir.
La fin n’est peut-être pas si lointaine.
On l’a peut-être déjà dépassée.
Non, je respire.
Mâchoires serrées, par les narines animales.
Je me ventile l’intérieur par le nez,
Reconnaître l’odeur de la mort.
Parfum d’absence.
Odeur de sainteté ?
Il faudrait carrément le vouloir, c’est certain.
C’est difficile de vouloir quand on est fatigué.
Petit à petit, je m’épuise.
Je termine en clignotant.
L’œil n’est plus vif depuis longtemps et les paupières sont lourdes.
Inutile qu’on me le dise.
Inutile qu’on me lise.
Inutile que l’on m’endorme.
Cela viendra tout seul.
Il n’y a pas de perpétuité.
On ne prolonge pas l’inutile.
Je clignote en plein jour.
Je clignote dans le cube blanc.
Je ne serai plus jamais vertical.
Il est déjà tard.
Plus tard que je ne le pense.
Je compte à rebours depuis toujours.
Plus personne ne me combat.
KO.
Le son est celui d’un train dans un tunnel.
Un son qui s’amenuise dans sa fuite.
Un souvenir sourd.
Avoir de l’avenir…
Une folie !

Crépuscule
Crépuscule
Vertige
Vertige
Saint Pétersbourg
Saint Pétersbourg

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