Enveloppe mortelle

Sa conscience se réchauffe et enfle.
La mort se dilate en lui.
L'homme est chaud.
A du mal à respirer.
Ses yeux s’énervent et cherchent une issue de secours.
Exit à perte de vue.
Muscles tendus, mâchoires crispées.
Il sue.
Un frisson, sans arrêt recommencé aussi, le parcourt en entier des orteils jusqu’aux cheveux.
Claquer des dents et perler du front.
Tout ça en silence.
L'homme est un front.
La sueur, une fois sortie de lui, se glace et ruisselle sur ses flancs depuis ses aisselles, dans son dos depuis sa nuque.
L'homme claque des os et sa peau se froisse.
Des faux plis partout.
Comme les marques d’un drap sur une joue au réveil ou peut-être, comme des rides.
La peur dessine sur lui son squelette en jeu d’ombre.
« Tête de mort », lui souffle le vent, la seule haleine qui soit fraîche.
Un murmure d’anges tombés.