Chahutons les européïstes
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Il se peut que tu me dises ami lecteur que je fasse un peu dans le palimpseste zemmourien ce matin mais quand il est pertinent, et il l'est quand même souvent, je ne vois pas trop le problème non plus. Quand il compare il y a quelques mois les européistes évoquant l'Europe et les manques d'Europe selon eux aux communistes qui affirmaient dans les derniers temps de l'URSS que les républiques socialistes s'effondraient parce qu'elles n'étaient pas encore assez communistes, il a tout à fait raison, et cela se vérifie encore dans les derniers feux de la campagne, assez nulle en effet, à l'exception d'un ou deux politiques, des Européennes pour qui la nation et l'idée même de nation, ou de souveraineté, sont de toutes façons obsolètes, mortes et enterrées depuis déjà fort longtemps ainsi que l'affirme Daniel Cohn-Bendit (pauvre Cohn…) entre autres qui dit tout haut ce que les ténors UMP et PS sans parler du « ventre mou » de l'UDI-Modem, y compris les « souverainistes » chez eux pensent tout bas.
D'ailleurs, les « grands » partis républicains, c'est eux qui se qualifient ainsi, n'y croient pas non plus du tout à ces européennes et à leur discours pré-mâché sur les bienfaits de l'Union hyper-libérale puisque la plupart des têtes de liste des grandes régions de l'Union sont des seconds couteaux sans grande envergure, je songe par exemple à Karima Delli d'« Europe Ecologie les Verts » qui rappelle ces premières de la classe insupportables et « têtes à claques » qui ne peuvent pas aligner trois mots sans un lieu commun, docile et soumise à l'idéologie du troupeau bien-pensant sans se poser aucune question ni remettre en cause la bonne parole.
Que nous disent avec presque des sanglots dans la voix les européistes de la droite libérale-libertaire comme de la gauche sociétale-libérale ? Si les citoyens français particuliers sont en colère (car ils voient quand même cette colère) du fait de la politique d'austérité drastique qu'impliquent les fameux critères de convergence et à cause du détricotage scandaleux des services publics dont l'Éducation Nationale, c'est en fait parce que les décisions de la commission de Bruxelles ne sont pas encore assez prégnantes dans leur vie quotidienne, pas encore assez présentes, en attendant les normes qui seront imposées par le Traité transatlantique.
Je suis toujours étonné également, plutôt effaré, de constater que les fonctionnaires qui s'émeuvent non sans raison de la destruction programmée des services de l'État aux citoyens continuent à voter PS et, ou écolo pour la majorité d'entre eux, ce qui est tendre les verges pour se faire battre…
En effet, en Grèce, en Espagne, en Italie, les politiques européennes ont eu des répercussions profondes dans l'existence de chaque personne depuis quelques années et bien visibles :
Paupérisation galopante, précarité du salariat, un rêve humide de Pierre Gattaz la Grèce !
Pour connaitre l'état d'esprit du système, son affolement éventuel face à la montée de la colère des peuples, rien de tel que de regarder « le Petit Journal » de Canal Pelu, ce moment de « pure » dérision « citoyenne » et militante ou d'écouter France-Inter, en particulier les interviews du jovial Philippe Cohen.
Leurs cibles favorites depuis longtemps sont les partis souverainistes, ayant le souci de la nation, qualifiés de « populistes », qualificatif qui permet parfois de ne pas aller plus loin dans un débat politique car il dit tout. Encore hier Thomas Pikettty, l'économiste de gauche à la mode à « Boboland », ce qui ne veut pas dire que ceux qui l'adulent sont prêts à partager quelque part que ce soit de leur magot, montrait tout le mépris et le dédain qu'il a des électeurs de droite qui osent parler contre l'Europe, une Union Européenne pourtant ultra-libérale à la base et donc théoriquement à l'inverse de ce qu'il écrit. À leur propos il ne parle que de « haine »…
Ce qui en dit long sur son souci réel de la montée de la précarité sociale, un pauvre est tenu d'être gentil, bien sage et docile et de dire merci au monsieur qui lui dit ce qu'il doit faire s'il veut manger chaque jour, avoir un travail, tenter d'être un peu heureux, un pauvre n'a pas le droit d'être de droite, de réfléchir, de penser par lui-même.
Bien entendu, il est hors de question que sur ce site, nous soyons un jour gentils, bien sages et dociles, contre ce totalitarisme de la pensée, nous préférons être turbulents, indociles et impertinents, quitte à poser les questions qui fâchent.