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Par les quatre horizons qui crucifient le monde

Par les quatre horizons qui crucifient le monde

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Ne pourrions pas dire que la relation avec un sage, un éveillé, est basée sur un certain nombre de questions dont nous sommes porteurs, et plus spécifiquement d’une question qui traverse l’âme en quête que nous sommes et dont ce sage détiendrait la clé ?

Swami Isa par son œuvre et son enseignement apporte un complément des sujets que j’ai voulu apprendre dans cette vie : La compréhension et l’expérimentation du vaste champ d’investigation à explorer dans la culture indienne, les rapprochements entre la recherche de la science et les buts spirituels de l’homme dans l’univers, les principes éprouvés, les méthodes nouvelles et anciennes dont nos sociétés et nos familles ont besoin pour élever le niveau moral et culturel de notre jeunesse par l’éducation.

La globalisation est donc une question que je porte, ce n’est pas étonnant si dans une ébauche d’entretien à publier sur un site Les Baladins de la Tradition, j’ai demandé à Swami Isa lors d’un séjour à l’ashram d’Isalayam ce qu’il entendait par Global Energy Parlement. Comprenant et lisant en moi, sans doute en profondeur ma perplexité et mes doutes il a répondu immédiatement : « Ce n’est pas une idéologie, la globalisation ». C’était exactement ce que j’attendais car les idéologies sont selon moi des sous-produits de la pensée, des fabrications teintées de philosophie déformées et partielles éloignée ou contraire même à la Philosphia Perennis dont le Sanathana Dharma est un l’expression même dans la plus complète dans la civilisation humaine. La modernité ne cesse de produire des idéologies tout en dénonçant les doctrines traditionnelles comme des idéologies faute de les comprendre, principe d’inversion accusatoire classique. La modernité tire sa force de ces idéologies qui se succèdent et/ou s’opposent, dans la mesure où la part de vérité qu’elle contiennent leur donne ce pouvoir. Le capitalisme rebaptisé libéralisme est une idéologie qui fracture les sociétés basées sur un ordre Traditionnel et cosmique, le Marxisme appliqué en communisme est son opposé, le Nazisme et le fascisme hybride combinant nationalisme fanatique et socialisme, est un retour sauvage du paganisme opprimé par les religions monothéistes et est un contre-feu au communisme soutenu par un racisme cruel, le Freudisme a un succès foudroyant en libérant la libido mais c’est une idéologie qui sera dégagée de son pansexualisme et réorientée par les dissidents de Freud, le Féminisme a sa raison d’être militante mais devient une idéologie, l’Ecologie est une science mais se change en doctrine en se politisant, le scientisme récupère les succès de la science et fabrique une idéologie ou une pseudo religion de la science, le globalisme est tel qu’il s’exprime dans le monde moderne une idéologie, le transhumanisme, en est un allié bien sûr redoutable. Mais pourtant, dans toutes ces idéologies qui ont pu séduire les masses, il y a une part de vérité.

 

« La mondialisation et moi et moi et moi ! »

Cette formule est une allusion à une chanson de Jacques Dutronc : « 700 millions de chinois, et moi et moi et moi ». On ne peut pas faire plus français que cet artiste parisien, depuis l’année 1975, la population mondiale a augmenté vertigineusement et le sentiment d’angoisse de la disparition du moi aussi. « J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie c’est la vie ! », disait cette chanson. Mais maintenant, j’y pense toujours, et je n’oublie jamais, et c’est la mort, c’est la mort qui rôde partout et toujours.

Par son histoire cette terre est une zone tampon, blessure politiquement sismique meurtrie depuis des siècles toujours prête à s’ouvrir à nouveau entre l’Est et de l’Ouest, mais aussi du Nord avec les pays scandinaves et germains au Sud avec les incursions et la pression de l’Empire Ottoman. Les 4 horizons sont significatifs des 4 éléments. En étudiant la rose-croix hermétique, on place l’homme orienté vers l’Est, c’est l’avenir. L’homme en croix regarde la venue des astres et du soleil, c’est aussi l’élément air. Derrière lui, se trouve l’Ouest dominé par l’élément terre, à sa gauche est le Nord dominé par la terre et à sa droite le sud dominé par l’élément feu. L’homme est crucifié tant que ces éléments sont en conflit au lieu d’être en harmonie. Comment les éléments peuvent être en harmonie si ce n’est par l’élément éther qui est en l’homme lui-même, son intériorité ?

La mondialisation n’est pas jeune. Elle a été tentée par les Empires depuis le début de l’histoire connue. Mais y compris dans l’édification de ces Empires, les éléments sont en lutte. Par exemple, on voit en géopolitique les Empires thalasocratiques et telluriques. Ils rivalisent et sont actuellement en lutte.

Je tente de deviner comment la I théorie pourrait aider les hommes à se libérer de la lutte des éléments en comprenant que tous sont une expression de l’éther de la quintessence. En tout cas les hommes s’unissent dans le conflit.

 

La globalisation telle que vue par Swami Isa préconise de respecter chaque étape de la construction de l’unité humaine. Le régional, le national et l’international.

Les institutions internationales soit sont impuissantes car avec aucun pouvoir légal contraignant, soit c’est le contraire comme dans l’UE qui s’impose au droit national avec un déficit démocratique croissant de plus en plus conscient par les peuples. De plus, la mondialisation se fait par le commerce avec une invasion de la sphère privée atrophiant les fonctions régaliennes des Etats. Dans la guerre économique et dans le jeu capitaliste, c’est la Chine qui paradoxalement communiste, est en train de gagner la partie. Dans la guerre militaire, c’est la Russie poussée dans ce jeu pendant l’URSS pas ses adversaires et même après, qui domine actuellement non pas en nombre d’armes mais par l’aéronautique des fusés porteuses qui annulent les forces de résistances de l’air ou de l’eau par émission de champs magnétiques. (MHD)

L’Afrique a été découpée par la colonisation en créant des nations arbitrairement dessinées dans un but de contrôle colonial en négligeant les répartitions ethniques et géographiques. Et l’Occident se préparait à en faire de même en Chine s’il n’avait été obligé de se retirer à cause des deux guerres mondiales parties d’Europe. Diviser pour régner a été cause de nombreuses guerres, même après le départ des colons comme au Sri Lanka. Est-ce que l’UE n’a pas été une forme de colonisation américaine après la libération des pays d’Europe du Nazisme ? Après la chute du monde soviétique, est-ce que la dénucléarisation ne s’imposait pas immédiatement selon les attentes du Michaël Gorbatchev et est-ce que l’OTAN ne devait pas se dissoudre au lieu de continuer à s’étendre ?

 

Le moindre mal est une logique perverse car elle fait oublier que nous soutenons encore le mal

Les bonnes résolutions des nations unies après la deuxième guerre mondiale avaient pour but d’éliminer la guerre surtout dans la perspective de l’arme nucléaire apocalyptique. Le principe de la guerre économique mondiale a été admis comme une bonne règle du jeu. Mais si nous l’avons considéré comme un moindre mal, nous avons oublié que selon les propos de la philosophe Hannah Arendt le moindre mal est une logique perverse car elle fait oublier que nous soutenons encore le mal. La guerre économique est encore une guerre, elle détruit des vies, elle appauvrit et elle tue et elle finit par faire revenir aux conflits armés aux guerres nationales et civiles et en fait à la guerre mondiale.

De plus, la consanguinité entre la guerre économique et la guerre armée est absolue puisque le marché de l’armement est un des moteurs de la prospérité économique d’une nation. Même un président socialiste peut se féliciter d’avoir maintenu a un bon niveau l’industrie militaire de son pays et d’avoir ainsi sauvé des patrons et des emplois. L’héritage de Jean Jaurès est réduit à néant.

Sur ces questions les pensées de Swami Isa m’éclaire de par l’attention qu’il porte à l’utilisation de l’argent en fonction des énergies que celui-ci véhicule.

Dans l’économie moderne on considère l’argent du point de vue de sa puissance brute sans tenir compte de sa provenance, de quel circuit économique il provient. On sait par exemple que les banques ont été sauvées de la crise mondiale de 2008 par l’aide charitable de prêts d’organisation criminelle mafieuses… L’argent sale ne pose pas de problèmes tant que le système se maintient. Or cet argent sale est lui-même chargé de matière noire selon la I théorie si j’ai bien compris. Les revenus de la prostitution sont partie intégrante du PIB de certains états ou bien de la drogue. De plus, l’économie mondiale est totalement faussée avec le fonctionnement de la planche à billets qui n’est rien d’autre que de la fausse monnaie, des spéculations financières se développent en dehors de l’économie réelle, provenant du travail humain, c’est donc un monde de mensonges. Aussi le mensonge se propage dans tous les domaines comme par exemple celui des grands groupes de presse monopolisés et même subventionnées par les états, ce qui fausse tout le jeu démocratique et ruine la confiance en celui-ci. L’Etat français a versé 666 millions d’Euros à la presse comme pour jouer sur une symbolique apocalyptique qui mine pourtant assez l’imaginaire des peuples dans le monde chrétien. Cette économie de la société de consommation a été une économie d’endettement des états avec l’emprunt sur le marché privé. La dette mondiale est colossale, non remboursable, elle ruine tous les acquis sociaux gagnés de haute lutte. Pensons que la dette de la BCE est de 10 trillards d’Euros ! Se pose aussitôt le problème de l’immigration massive. Le remboursement de la dette entraîne la destruction des services publiques, des protections sociales et la fonte des retraites. La guerre en Ukraine avec les représailles économiques contre la Russie imbattable militairement, sous forme de sanctions, sont en train de modifier l’équilibre des forces économiques et de monnaies dans le monde au détriment du dollar et de la monnaie commune européenne. Elle repose la question de l’énergie avec la dépendance et l’imbrication des économies avec ces énergies fossiles polluantes et limitées ou encore la question de l’autonomie alimentaire. Inflation et famines viennent au rendez-vous de ce carrefour guerrier.

L’immigration est justifiée par des principes humanitaires de solidarité après avoir provoqué des guerres dans les pays de migrants pour se saisir des ressources énergétiques et des sous-sols, mais aussi pour financer nos retraites à cause de nos populations décroissantes. Mais à la fois les problèmes liés à l’immigration et la destruction de l’état social est cause de la diminution de notre fécondité des pays riches et ces pays riches sont de toute façon endettés, alors ce que nous avons à offrir à ces populations migrantes c’est de partager la dette ! Les nationalismes ou souverainismes se réveillent face à cette mondialisation des multi nationales et des puissances financières qui profite à une élite souvent décrite comme oligarchique mondiale apatride.

Les clivages gauche/droite ont fait place au clivage souverainisme protecteur contre mondialisme prédateur. Le système présente systématiquement les globalistes comme le camp du bien et les souverainistes comme le camp du mal, médias et églises renforcent ce clivage. L’électorat des villes est globaliste en majorité et celui des campagnes, de la ruralité est souverainiste. Je pense à ce sujet aux recommandations du GEP sur l’urbanisation contrôlée et la répartition entre espaces naturels et urbains.

L’argent intervenant dans les domaines de la santé avec une recherche sans freins du profit va troubler la mission de l’OMS elle-même dépendante de financements privés et apporter la confusion du fait du blocage de thérapies naturelles par les plantes par exemple au profit de l’industrie pharmaceutique et de plus en plus car c’est là que sont les plus grands profits des industries vaccinales. La science elle-même dans sa recherche du bien commun des peuples devient dévoyée par des formes de mensonge en médecine.

Je crois que Swami Isa recommande de garder les moyens médicaux traditionnels dont la valeur est éprouvée tout en intégrant les avancées de la science médicale, et cela s’applique en fait dans de nombreux domaines.

La question de la globalisation c’est une question aussi de culture, d’identité et d’enracinement. La globalisation ne peut pas sans léser le psychisme humain détruire les identités et briser les fondements anthropologiques comme les questions du genre humain ou de la famille traditionnelle et des traditions religieuses. Il y a eu des mondialisations tentées sur la base de la religion. Entre parenthèse, si l’étude du fait religieux dans l’école laïque est une bonne chose, il faut reconnaître que cela reste un enseignement abstrait et intellectuel. Connaître les religions du monde demanderait de pouvoir faire ressentir chaque religion de l’intérieur. Il faudrait que tous les étudiants deviennent des petits Ramakrishna. Le catholicisme a été une tentative de mondialisation très avancée mais affaiblit par les divisions de l’Eglise, elle est pourtant encore très puissante. Elle a eu des Empires, des Royaumes en se développement comme religion de l’Empire romain d’abord d’Orient et d’Occident. En faisant cela, elle a retourné l’ennemi du Christ. L’Islam a joué un jeu parallèle et concurrent avec ses Califats et Empires aussi. La pensée du Dieu unique a permis n’oublions pas, de réaliser des unités politiques, d’unifier des tribus qui se battaient avec leurs dieux adverses. On le voit dans l’Islam qui a pu pacifier les tribus autour de la Kaaba dont le culte était païen. Le concept de Dieu unique a une valeur métaphysique indiscutable mais il ne permet pas de réaliser cependant l’unité pacifiée du genre humain. Tout est guerre de religion disait la mère catholique du président François Mitterrand. J’ai bien souvent cherché à vérifier ce principe en étudiant l’histoire passée et celle qui se déroule de nos jours.

Ce qui peut seulement unifier le genre humain, c’est bien le principe de l’interdépendance universelle que la I Théorie expose fortement. Le pana théisme de l’hindouisme ou Sanathana Dharma montre bien que le Monothéisme n’a pas de supériorité absolue pour spiritualiser les hommes. Les religions de l’Inde sont les plus anciennes, elles n’ont pas été remplacées. Le génie inclusif de l’Inde a intégré sans se perdre et la spiritualité de l’Inde maintient le flambeau de l’esprit dans le monde.

Une mondialisation positive, celle du premier ministre indien Narendra Modhi qui soutient le développement du Yoga et de l’Ayur Veda en Inde et dans le monde… ! Mais la notion d’Empire a pu aussi se caractériser par une intégration de peuples d’ethnies et de religions dans la tolérance et le respect des uns et des autres. Cela a été par exemple le cas de l’Empire d’Asoka en Inde. Cela est aussi le cas de l’Union de la fédération du Russie actuelle qui rechristianisée après la chute du communisme a su admettre les communautés musulmanes de manière assez surprenante sans tensions religieuses. Les USA aussi se caractérisent par cet universalisme, un grand respect de la liberté religieuse mais on doit aussi comprendre que l’Union des états d’Amérique ne peut pas être un modèle pour des Etats-Unis d’Europe qui ont une histoire de vielles nations avec des logiques économiques politiques d’alliances disparates. L’Europe sans être prise dans une entité politique policée hiérarchique était plus unie à l’époque des celtes et leur civilisation druidique qui s’étendait jusqu’en Perse !

 

Les 4 horizons étaient ma mondialisation

Je me suis mondialisé progressivement au cours de cette existence. D’abord à l’adolescence lors des réguliers séjours de vacances en Espagne dans la famille de ma grand-mère paternelle. Passer les Pyrénées c’était ressentir aussitôt une frontière naturelle celle-ci. Un dicton dit vérité avant les Pyrénées et erreur au-delà. Le Français que j’étais découvrait une racine familiale étrangère avec délice, et il était évident que cette découverte ne nuisait en rien à mon identité française au contraire, par comparaison elle devenait plus consciente. Plus tard vers 19 ans, je me tournais vers l’Amérique du Nord avec les liens d’un Ordre initiatique mondial auquel je suis encore affilié et dont l’enseignement m’a enthousiasmé et me touche encore. J’ai fait quelques voyages en Amérique et au Canada à cette époque. Sans que ce soit conscient, je me suis tourné à la même époque vers le monde russe avec un sentiment de fraternité vibrant. Je me sentais donc un peu russe, un peu français, un peu américain et Espagnol. Quelques années plus tard, j’allais faire de fréquent voyages en Allemagne pour y rencontrer une sainte Indienne. Puis j’ai découvert que mes ancêtres espagnols étaient en fait des anglais installés en Espagne à l’époque de la Reconquista. L’Espagne était mon sud et plus tard en Inde, je retrouvais la magie de l’Espagne, du fait surtout que mon enracinement en Inde s’est fait surtout dans le Sud de l’Inde, et encore plus quand je viens maintenant à Trivandrum, donc en Inde j’allais y retrouver un sud encore plus intense, alors que les ancêtres du sud dans la région de Valencia venaient en réalité d’Angleterre, donc du Nord outre-manche. Les 4 horizons étaient ma mondialisation. Toutes ces découvertes encore une fois m’ont fait approfondir et conscientiser ce que cela signifie d’être français et d’aimer encore plus ma patrie, la chance que c’est dans le destin d’être né là. J’ai énormément lu et médité l’enseignement de Sri Aurobindo pas assez connu en France, mais l’Inde en général n’est pas vraiment dans le champ de conscience des Français. Aussi j’ai été surpris il y a peu de découvrir qu’un homme politique français faisait ouvertement dans ses conférences références à Sri Aurobindo. Cet homme politique fondateur d’un petit parti est un souverainiste.

La vraie mondialisation, elle requiert mon adhésion dans les principes donnés par Sri Aurobindo mais aussi par Gandhi. Mais elle est déjà formulée de façon très juste par Gandhi dans son journal Harijan en 1933 ou 34. Il voulait élaborer des valeurs supérieures permettant d’instaurer un nouvel ordre mondial qui, « stimulé par des principes moraux, puisse prendre des décisions non pas parce qu’elles sont convenables mais parce qu’elles sont justes ». Sous les mêmes mots c’est exactement l’inverse que ce qui s’impose au monde depuis la chute de l’URSS.

La pensée de Gandhi a une base traditionnelle. Elle jaillit de sa profonde immersion dans l’étude de la tradition indienne, qui sanctifiait les principes fondamentaux de la démocratie. L’Arthashâstra de Kautilya et les Lois de Manou (Manu-Smriti) sont les premiers textes qui tentent de formuler des préceptes concernant l’instauration des institutions nobles de la société, parmi lesquelles la royauté comme voie possible d’accès à une société idéale et sans conflits. On peut comprendre que la démocratie n’est pas antinomique de la monarchie traditionnelle ; l’histoire de France le prouve avec l’instauration de la tyrannie et l’état de guerre européenne de la jeune république et de l’Empire de Napoléon qui ont été la base des deux guerres européennes mondialisées.

Kautilya déclare (1.2.2-12) : « La philosophie est toujours pensée comme le flambeau de toutes les sciences, le moyen de n’importe quelle action et le soutien de toutes les lois et de tous les devoirs […]. Avec [son] aide, on peut apprendre ce qu’est le bien spirituel et le bien-être matériel. » Swami Isa parlera du lien entre la connaissance intérieure et la connaissance extérieure. Le Param Dharma est la non-violence l’Ahimsa. La guerre est autorisée mais doit être conduite dans certaines circonstances bien précises par des vrais Khatrias qui ont pour rôle de protéger les membres des ermitages contre les tribus non aryennes. « C’est moi qui tends l’arc pour Rudra. / Que la flèche détruise l’ennemi de la Formule. / Je crée la joute parmi les hommes. / J’ai envahi et le Ciel et la Terre » (Rigveda x 125)

 

Gandhi pourchassant toutes les formes de violences sociales, économiques ou politiques en vient à expliquer ce qu’est Satyâgraha : « Le monde repose sur le fondement du Satya ou la Vérité. Asatya signifiant « mensonge », désigne aussi le non existant tandis que Satya veut aussi dire « ce qui est » […] et la Vérité ce qui ne peut jamais être détruit. Telle est, en un mot, la doctrine du satyâgraha. »

(Gandhi 1968-1969, iii : 389) »

Quelle n’a pas été ma déception de me rendre compte que la mémoire de Gandhi en Inde est encore respectée et honorée dans les campagnes pauvres mais pas dans les grandes villes modernes où il est souvent moqué, ridiculisé et rejeté. Alors que je pensais il y a quelques décennies, que l’Inde prendrait sa mission de Guru de l’humanité, c’est elle qui a adopté le mode de vie dégénéré de l’occident.

Or l’état de guerre économique, idéologique dans la mesure où les religions veulent s’étendre et s’imposer par la force, la violence mentale du conditionnement et lavage de cerveau médiatique dans quoi nous sommes immergés nous fait surnager dans océan de mensonges. Le résultat en est le recours aux armes les plus terribles, bactériologiques, nucléaires portées par des missiles de plus en plus rapides.

Gandhi s’inspirait du sermon sur la montagne de Jésus Christ l’exemple même du Satyâgraha ayant accepté le sacrifice sur la croix, il s’inspirait aussi de son ami russe Tolstoï. De l’Islam il voulait non pas retenir les conquêtes armées et la légitimation de la violence religieuse, mais Les souffrances d’Ali, le gendre de Mahomet. La I théorie explique que la conscience totale ne peut être obtenue que par l’équilibre des matières noire et blanche dans la juste proportion en diminuant les fréquences élevées donc par la culture de la paix intérieure. Cette conscience totale n’est rien d’autre que la vérité que la pensée indienne comprend plus comme un état que comme une formulation dogmatique.

 

On pourrait terminer sur une référence au poète Bengali Tagore qui redoutait l’imitation nationaliste occidentale par l’Inde. Il avait pensé que le salut du monde viendrait de l’Inde et qu’un sauveur ne pouvait naître que dans ce qu’il nommait le taudis de l’Inde. Universaliste au point de passionner les écrivains français comme André Gide, et d’être le premier non Européen à recevoir le Prix Nobel de Littérature en 1913, s’il souhait comme Gandhi que son pays soit libre de ses colonisateurs, on ne peut pas dire pour autant que le mot Parie n’avait pas de sens pour lui . L’Offrande Lyrique est son dernier texte bien connu au Bengale mais aussi dans le monde.

« Là où l’esprit est sans crainte et où la tête est haut portée ;/ Là où la connaissance est libre ;/ Là où le monde n’a pas été morcelé entre d’étroites parois mitoyennes ;/ Là où les mots émanent des profondeurs de la sincérité ;/ Là où l’effort infatigué tend les bras vers la perfection ;/ Là où le clair cournat de la raison ne s’est pas mortellement égaré dans l’aride et morne désert de la coutume ;/ Là où l’esprit guidé par toi s’avance dans l’élargissement continu de la pensée et de l’action – Dans ce paradis de liberté, mon Père, permets que ma patrie s’éveille. »

 

Sources :

https://www.cairn.info/revue-diogene-2013-3-page-192.htm

https://www.rfi.fr/fr/culture/20200303-tagore-po%C3%A8te-penseur-inde-gide-offrande-lyrique-nobel-1913

 


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