Valls, le paon fatigué fatiguant
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Valls, le paon fatigué fatiguant
Par Paul Voltor
9 février 2014 20:00
Manuel Valls, notre gardien de la Révolution en chef, notre Cerbère de la République, voit sa côte de popularité s'émousser. Invité sur France 2 dans l'émission "Des paroles et des actes" du fidèle parmi les fidèles, Pujadas, le ministre tente une nouvelle fois d'incarner la raison autoritaire. Raison pour laquelle il aimerait tellement instituer un culte. On a d’abord retenu son « non non non mais non, je ne veux pas être président », puis son enlisement encore une fois dans l'affaire Dieudonné, et enfin tous les mensonges possibles délivrés par sa bouche.
Le ministre à la cote la plus élevée se tasse dans les sondages. Il était temps. Le ministre le plus à droite du gouvernement rappelle à la fin de l’émission que France 2 lui consacre, qu’il est véritablement un homme de gauche, j’espère que tout le monde l’avait compris à sa façon de voir la police plus au service d’un parti que d’une patrie. Dans l’émission « Des paroles et des actes » du militant de base Pujadas, Valls a prouvé que le paon du gouvernement avait l’intention de continuer à faire la roue. Rien ne l’empêche puisque même s'il baisse dans les sondages, il continue d’être le premier. Il a trop de mépris pour ses semblables, ses collègues de gauche, pour ne pas être infatué de lui-même. À croire qu’il n’a choisi d’être de gauche que pour être sûr de briller plus facilement. Et le ministre qui se regarde agir dit qu’il ne pense pas à Matignon, trois fois non. Et le ministre qui se regarde punir dit qu’il ne pense pas à l’Élysée, "Mais non !", qu’il est au service de Hollande, de sa réussite et de sa réélection. Et le ministre qui se regarde gravir nous donne lui-même l’image qui lui convient en conjurant le fait d’être Narcisse qui se noierait dans ses cotes de popularité. Narcisse. Mais il est inutile, cher Manuel, de vouloir être le meilleur, le plus beau, le plus charismatique, le plus patati patata, depuis l’instauration des primaires et de la démocratie dans les partis, la médiocrité règne désormais. L’exemple est là. Les socialistes choisiront toujours le plus mauvais crédible pour garantir un minimum de turn-over. L’homme providentiel est condamné à retourner courir après les femmes de chambre. Ce n’est donc pas en étant le meilleur que Valls a des chances d’aller vers la présidence. Mais puisqu'il vous dit que non, il n'y pense pas, parlons d'autres choses.
Le premier flic de France s'est encore une fois enlisé tout seul dans l'affaire Dieudonné. En harcelant de questions Philippot venu le challenger, et en produisant le lapsus nécessaire pour le buzz futur de l'émission sur le net. Il dit : "si c'était à refaire, je ne le referai pas." Et sans s'apercevoir de son erreur, continue bille en tête à révéler son obsession envers le comique raciste noir. Ce lapsus, corrigé dans un flot de paroles, est révélateur de l’entêtement personnel de Valls. Révélateur qu'il a agi de façon intuitu personae dans cette affaire et non en ministre. Révélateur qu'il a finalement provoqué l'humoriste en duel. Notre ministre froid et raisonnable est donc sous l'emprise d'une passion que soulève aussitôt le lieutenant de Marine en dénonçant une obsession pour le cas Dieudonné disproportionnée par rapport aux problèmes de sécurité intérieure du pays. Valls aime les risques parce qu'il se croit fort. Et pour qu'on le croit fort, il a décidé de prendre des risques. Si c’était à refaire, il userait de méthodes encore plus perverses. On sait maintenant qu’il n’aime pas trop le ridicule. La sauvegarde de la Révolution justifie les moyens, la raison d'État a été inventée pour ça. Il aurait pu l'inventer simplement pour faire taire un comique raciste.
Peu de choses sur le reste, sur les résultats de son travail comme ministre de l'Intérieur. Les cambriolages en hausse, le trafic de drogue en hausse, la criminalité à Marseille. On apprend qu'il est contre la légalisation du cannabis. On est heureux de connaître son opinion, mais on aimerait bien qu'il rende des comptes sur son action. Pujadas n'ose rien dire, il reçoit son patron, c'est normal. Valls s’enorgueillit de faire aussi bien que la droite, légèrement mieux. Il ne vise pas très haut. Ce n’est pas ça qui va satisfaire l’électorat populaire. Il ne dit pas que le trafic de drogue garantit la paix sociale dans nos banlieues et qu'aucun gouvernement n'a l'ambition de l'éradiquer. On ne parlera pas non plus des 100 000 peines inappliquées chaque année.
Valls revient finalement souvent sur son rôle de gardien de la Révolution, c'est là qu'il excelle. Après avoir fait la distinction polie entre La Manif Pour Tous et le Jour De Colère, il sort les crocs et le mensonge d'État : il y a eu des cris "mort aux juifs" à Jour De Colère. Bien sûr, c'est faux. Bien sûr, c'est un rectificatif que l'on ne peut formuler sur le service public aux ordres. Encore une fois Pujadas n'ose rien dire à son patron, c'est normal. On ne demande pas au ministre son avis sur les discours violemment anti-chrétiens des Femen ou des manifs pro-IVG. La TV de l’empire du bien va permettre au ministre de jurer croix de bois croix de fer qu'il n'a jamais cherché à démasquer les sources d'un journaliste du Figaro, contrairement aux révélations de l'Express. L'honneur est sauf, c'était un des objectifs de l'émission. Carton plein. Des paroles donc. Encore des paroles pour justifier ses actes. Mais rien sur cette répartie bien moins courtoise que Manuel Valls avait lancée à Pierre Lellouche à l'assemblée nationale. « Tu y es allé un peu fort dans ton interview, on n’est pas le 6 février 1934 ! » a ainsi lancé le député de Paris au patron de Beauvau au sujet d'une interview du ministre pour le JDD. Et Pierre Lellouche se voit répondre : « Je t'emmerde ! ». Voici donc la vérité de Manuel, il nous emmerde.
Non non non, mais non
Le ministre à la cote la plus élevée se tasse dans les sondages. Il était temps. Le ministre le plus à droite du gouvernement rappelle à la fin de l’émission que France 2 lui consacre, qu’il est véritablement un homme de gauche, j’espère que tout le monde l’avait compris à sa façon de voir la police plus au service d’un parti que d’une patrie. Dans l’émission « Des paroles et des actes » du militant de base Pujadas, Valls a prouvé que le paon du gouvernement avait l’intention de continuer à faire la roue. Rien ne l’empêche puisque même s'il baisse dans les sondages, il continue d’être le premier. Il a trop de mépris pour ses semblables, ses collègues de gauche, pour ne pas être infatué de lui-même. À croire qu’il n’a choisi d’être de gauche que pour être sûr de briller plus facilement. Et le ministre qui se regarde agir dit qu’il ne pense pas à Matignon, trois fois non. Et le ministre qui se regarde punir dit qu’il ne pense pas à l’Élysée, "Mais non !", qu’il est au service de Hollande, de sa réussite et de sa réélection. Et le ministre qui se regarde gravir nous donne lui-même l’image qui lui convient en conjurant le fait d’être Narcisse qui se noierait dans ses cotes de popularité. Narcisse. Mais il est inutile, cher Manuel, de vouloir être le meilleur, le plus beau, le plus charismatique, le plus patati patata, depuis l’instauration des primaires et de la démocratie dans les partis, la médiocrité règne désormais. L’exemple est là. Les socialistes choisiront toujours le plus mauvais crédible pour garantir un minimum de turn-over. L’homme providentiel est condamné à retourner courir après les femmes de chambre. Ce n’est donc pas en étant le meilleur que Valls a des chances d’aller vers la présidence. Mais puisqu'il vous dit que non, il n'y pense pas, parlons d'autres choses.
Si c’était à refaire,… il éviterait le lapsus
Le premier flic de France s'est encore une fois enlisé tout seul dans l'affaire Dieudonné. En harcelant de questions Philippot venu le challenger, et en produisant le lapsus nécessaire pour le buzz futur de l'émission sur le net. Il dit : "si c'était à refaire, je ne le referai pas." Et sans s'apercevoir de son erreur, continue bille en tête à révéler son obsession envers le comique raciste noir. Ce lapsus, corrigé dans un flot de paroles, est révélateur de l’entêtement personnel de Valls. Révélateur qu'il a agi de façon intuitu personae dans cette affaire et non en ministre. Révélateur qu'il a finalement provoqué l'humoriste en duel. Notre ministre froid et raisonnable est donc sous l'emprise d'une passion que soulève aussitôt le lieutenant de Marine en dénonçant une obsession pour le cas Dieudonné disproportionnée par rapport aux problèmes de sécurité intérieure du pays. Valls aime les risques parce qu'il se croit fort. Et pour qu'on le croit fort, il a décidé de prendre des risques. Si c’était à refaire, il userait de méthodes encore plus perverses. On sait maintenant qu’il n’aime pas trop le ridicule. La sauvegarde de la Révolution justifie les moyens, la raison d'État a été inventée pour ça. Il aurait pu l'inventer simplement pour faire taire un comique raciste.
Paroles, actes, ou… vérité ?
Peu de choses sur le reste, sur les résultats de son travail comme ministre de l'Intérieur. Les cambriolages en hausse, le trafic de drogue en hausse, la criminalité à Marseille. On apprend qu'il est contre la légalisation du cannabis. On est heureux de connaître son opinion, mais on aimerait bien qu'il rende des comptes sur son action. Pujadas n'ose rien dire, il reçoit son patron, c'est normal. Valls s’enorgueillit de faire aussi bien que la droite, légèrement mieux. Il ne vise pas très haut. Ce n’est pas ça qui va satisfaire l’électorat populaire. Il ne dit pas que le trafic de drogue garantit la paix sociale dans nos banlieues et qu'aucun gouvernement n'a l'ambition de l'éradiquer. On ne parlera pas non plus des 100 000 peines inappliquées chaque année.
Valls revient finalement souvent sur son rôle de gardien de la Révolution, c'est là qu'il excelle. Après avoir fait la distinction polie entre La Manif Pour Tous et le Jour De Colère, il sort les crocs et le mensonge d'État : il y a eu des cris "mort aux juifs" à Jour De Colère. Bien sûr, c'est faux. Bien sûr, c'est un rectificatif que l'on ne peut formuler sur le service public aux ordres. Encore une fois Pujadas n'ose rien dire à son patron, c'est normal. On ne demande pas au ministre son avis sur les discours violemment anti-chrétiens des Femen ou des manifs pro-IVG. La TV de l’empire du bien va permettre au ministre de jurer croix de bois croix de fer qu'il n'a jamais cherché à démasquer les sources d'un journaliste du Figaro, contrairement aux révélations de l'Express. L'honneur est sauf, c'était un des objectifs de l'émission. Carton plein. Des paroles donc. Encore des paroles pour justifier ses actes. Mais rien sur cette répartie bien moins courtoise que Manuel Valls avait lancée à Pierre Lellouche à l'assemblée nationale. « Tu y es allé un peu fort dans ton interview, on n’est pas le 6 février 1934 ! » a ainsi lancé le député de Paris au patron de Beauvau au sujet d'une interview du ministre pour le JDD. Et Pierre Lellouche se voit répondre : « Je t'emmerde ! ». Voici donc la vérité de Manuel, il nous emmerde.